Still in pretty good shape

En pleine ère Roger Moore, sort ce James Bond un peu particulier puisqu'il ne fait pas partie de la série officielle d'EON Productions. En effet, pour la faire courte, les droits du roman "Thunderball" sont tombés entre les mains de Kevin McClory qui souhaite alors produire son "propre" James Bond en faisant de plus revenir Sean Connery dans le rôle principal douze ans après le précédent. Et c'est quelque-chose sur lequel le film joue énormément, déjà avec son titre (je vous laisse vous renseigner pour la petite histoire) mais également avec des petites blagues concernant l'âge de l'agent. En effet, si l'agent est d'abord comparé à sa voiture vintage qui est "still in pretty good shape", il est ensuite envoyé en cure dans une clinique par M qui ne le juge plus assez performant. Ensuite, l'histoire on la connait, c'est la même que dans "Thunderball" du coup. Enfin, le fond du moins puisque la forme change énormément. Effectivement, si le premier film était particulièrement long et ennuyeux (surtout la partie sous-marine), celui-ci a beaucoup plus de pep's, notamment dû à son second degré. Ce n'est pas une parodie mais on y est presque, notamment avec un Sean Connery qui se prend beaucoup moins au sérieux et surtout un certain humour noir, certes subtil mais présent tout au long du film. Et puis, malgré une durée un peu plus longue, le film passe beaucoup plus vite, notamment avec de très bonnes scènes d'action et des acteurs qui habitent dix fois mieux leur personnage que dans la première adaptation. Et je pense notamment à Barbara Carrera qui fait un n°12 bien plus marquant, Kim Basinger bien plus sensuelle en James Bond Girl (désolé pour les fans de Claudine Auger) et puis Klaus Maria Brandauer incarnant un antagoniste à la folie bien plus prononcée. "Jamais plus jamais" nous offre donc enfin une bonne adaptation de "Opération Tonnerre", enfin beaucoup plus dynamique du moins.