Un James Bond hors du commun!

Jamais plus jamais

Disons-le d’entrée, ce film est connu comme étant le dernier hors-série de la licence James Bond sur grand écran. Ce qui explique pourquoi il n’est présent dans aucun coffret physique de la saga. La question se pose alors, comment un tel projet a pu voir le jour? On va décortiquer tout ça voulez-vous.

Il faut remonter dans les années 50 alors que Ian Fleming le créateur de l’espion 007 tente d’adapter son œuvre sur grand écran. Il s’associe à cette occasion avec les scénaristes et producteurs Jack Whittingham, Kevin McClory. Malheureusement, le travail d’adaptation n’avance pas et Fleming décide de reprendre l’un des scripts écrit avec McClory comme base pour un nouveau roman baptisé ‘’Opération Tonnerre’’.

Or, il ne va pas créditer son cocréateur, ce qui va mener celui à poursuivre en justice l’auteur. McClory va finir par avoir gain de cause et obtenir les droits cinématographiques du roman ainsi que la copaternité de l’œuvre en question. C’est ainsi qu’en 1965, il signe une entente pour que l’histoire soi adapté au cinéma avec Sean Connery en tête d’affiche. La dite entente stipulait qu’il n’avait pas le droit de faire de remake avant au moins 10 ans.

C’est donc après ce délai prescrit qu’il va remettre la machine en route pour cette fois-ci faire sa propre adaptation au cinéma. En 1983, il parvient à ces fins avec ‘’Jamais plus jamais’’. D’ailleurs, si Sean Connery avait bien déclaré après le tournage de ‘’Diamants sont éternels’’ qu’il ne ferait ‘’plus jamais’’ de James Bond. Celui-ci va finalement accepter de revenir dans la franchise en échange d’un ‘’petit’’ chèque de 5 millions de dollars. Ce qui fait de cette œuvre un remake avec le même acteur, dont 18 ans séparent les deux versions.

Pour couronner le tout, sa sortie coïncide la même année avec un autre James Bond baptisé ‘’Octopussy’’ porté par Roger Moore. Malgré le retour de Connery, cet affrontement historique de 007 va être remporté par Moore. ‘’Jamais plus jamais’’ ne rencontrera pas le succès escompté, mais il va quand même être bien accueilli par la critique.

Pour l’anecdote, McClory va retenter une nouvelle fois dans les années 90 de faire un autre remake. Cette fois-ci par contre la MGM va intervenir et conclure une nouvelle entente pour arrêter la création d’un autre hors-série de la licence. Bref, que vaut cet opus bien singulier du célèbre espion 007? Et bien, on va découvrir ça sans attendre!

James Bond désormais vieillissant semble être devenu une relique du passé. Or il aura l’occasion de prouver le contraire quand l’organisation terroriste SPECTRE vole deux ogives nucléaires et s’en servent pour menacer le monde entier. L’agent 007 plonge alors dans une course contre la montre à travers le monde pour affronter ce groupe malveillant.

Je vais le dire d’emblée, ce n’est pas une licence que je connais particulièrement bien. Mes connaissances viennent des neuf derniers long-métrages sortis. Ceci étant dit, j’ai vraiment eu l’impression de voir ici un James Bond classique dans sa forme, mais avec la différence que le personnage est rendu vieux. Ça et l’absence déconcertante d’introduction musicale.

Bon, après l’œuvre, demande quand l’effort de croire que ce 007 de 53 ans arrive à séduire littéralement toutes les femmes du film. Je veux dire il fait l’amour avec deux femmes le même jour entre coupé de deux tentatives de meurtres à son égard! Je chipote sans doute un peu trop sur ce point, car outre ça c’est un bon divertissement. Résolument classique certes, mais fonctionnel dans ce qu’il propose.

On voit plein de beaux décors réels, l’action ne manque pas et Sean Connery, malgré son âge, tient quand même la route à nouveau dans le rôle. Il faut mentionner que le récit contient une séquence où Bond affronte un requin assez réussie. Une autre saisissante d’une course poursuite en moto. Il y a aussi affrontement autour d’un jeu vidéo entre l’espion et le méchant qui marque par sa bizarrerie pour l’époque.

Bref, ce n’est pas un grand film sur l’agent 007 certainement, mais ce n’est pas pour autant une œuvre déplaisante à regarder. C’est tout simplement une curiosité à découvrir ou redécouvrir au besoin.

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