James Bond 007 contre Dr. No par Karim
Malgré son âge, l’opus initial n’a rien perdu de son talent pour divertir le spectateur, tant le film est réussi. Mis en scène par le vétéran Terence Young, Dr. No est un film passionnant, parfaitement mis en scène, avec une technique exemplaire. Tous les plans du film sont réussis et les scènes d’actions, aussi rares qu’elles soient, sont efficaces, malgré leur apparente désuétude (ah, la course poursuite derrière un écran, la voiture en feu, ou pire, les combats ultra-chorégraphiés) qui leur profère néanmoins un certain charme.
Le scénario, écrit à 6 mains, bien que décrié par l’auteur des romans, Ian Fleming, est simple, plus simple que la plupart des autres films de la saga, avec un seul vrai méchant, un sidekick et un endroit d’enquête est un plaisir à suivre. Si le sidekick a un peu le profil d’un Oncle Tom, l’interprétation parfaite de John Kitzmiller (déjà détenteur d’un prix d’Interprétation Masculine à Cannes en 1957) le rend sympathique et un peu plus évolué que prévu. Mais la véritable raison de la réussite du film, c’est James Bond évidemment !
Interprété par le légendaire Sean Connery, l’agent charmeur est non seulement flegmatique, il est aussi charismatique, magnétique, fascinant et réjouissant. Que ce soit en costume trois pièces ou en polo collé au corps et jean remonté aux genoux, Sean Connery dégage une telle classe qu’on ne peut qu’être passionné par ce qu’il va arriver à un des plus grands personnages de l’histoire du cinéma. Ajoutez-lui un méchant très réussi, une James Bond Girl divine en la personne de la sculpturale Ursula Andress (qui entre dans le film en chanson) et une esthétique sixties flamboyante et vous avez un excellent film d’espionnage, qui se suffit à lui-même, véritable point de départ d’une saga légendaire du cinéma britannique.
James Bond commence certes lentement mais nous empêche pas de nous délecter devant un cinéma d'espionnage de grande qualité notamment grâce au talent de Sean Connery.