Suite à l’apparition d’un grand nombre de romans écrits par Ian Fleming, l’agent secret britannique James Bond est devenu sans peine un modèle de référence des espions dans le monde de la littérature. Ce succès n’est pas passé inaperçu pour des studios de cinéma qui n’ont pas hésité à adapter un des livres, les producteurs savaient qu’il avait quelque-chose de nouveau à en tirer et à surtout faire connaître à un public. Parmi le grand nombre de romans, les producteurs ont choisi la version James Bond contre docteur No pour la simplicité du scénario, la facilité des décors de la Jamaïque et également pour le peu de nombre de scènes d’action coûteuses.
Le but principal était de mettre l’accent sur le personnage emblématique interprété par un Sean Connery débordant de charme, abordant une allure exemplaire de gentleman et ayant un physique assez ressemblant à celui de Gary Grant. Toute notre attention est portée sur cet artiste flegmatique et magnétique. Sean habite royalement son protagoniste comme s’il savait qu’il n’avait pas droit à l’erreur. On le suit dans toutes ses péripéties, avec beaucoup de curiosité et sans la moindre complexité. La mission est également racontée avec une mise en scène très propre de A à Z, sans doute le fruit d’un réalisateur qui savait comment s’y prendre pour donner naissance à un nouveau genre d’espionnage, avec les moyens du bord et sans jouer énormément avec les scènes d’action.
Dans ce long-métrage, ce sont les scènes de dialogue qui développent la personnalité sûre et directe de l’espion menant avec professionnalisme ses interrogatoires. Le style des films policier est judicieusement empruntée pour nous proposer un spectacle qui ne ressemble à ce qu’on a vu avant la sortie du film. On casse justement cette impression avec un petit nombre de scènes d’action efficaces et des décors typiques de la Jamaïque. Ce qui marque aussi dans cette production est également l’utilisation de la femme qui accompagne l'espion et jouée par la radieuse Ursula Andress.
Elle fait une rentrée remarquable sur une plage exotique, avec son bikini blanc qui lui sied à merveille, ce qui peut être vu comme la parfaite image féminine adéquate qui attire soudainement tous les regards masculins. On a également un méchant intéressant, dessiné par un artiste représentant clairement le vrai modèle d’un asiatique soif de pouvoir mondial, sans oublier la réplique incontestable Bond...James Bond et une bande de son qui devient immédiatement une signature inoubliable d'un film qui va marquer l'histoire du cinéma. Avec ce long-métrage, on peut clairement dire que l’année 1962 est le début d’une nouvelle série de films d’espionnage, reste à savoir si le cinéma aura l'intention de nous proposes de nouvelles missions. 7/10
- C’est du Dom Pérignion 55 ce serait dommage de briser cette bouteille.
- Pour ma part je préfère le 53