There's something about Jane.
N'ayant lu que récemment le classique de Charlotte Bronté, je ne m'étais encore jamais attardé devant ses adaptations cinématographiques, attendant patiemment d'avoir lu le bouquin. L'adaptation signée Cary Fukunaga est donc la première que je vois, fortement motivé par l'excellent film précédent du cinéaste, "Sin nombre", et par la présence de Michael Fassbender dans le rôle de Mr Rochester.
Ce qui saute aux yeux à la fin du visionnage, ce sont les coupes infligées au film de Fukunaga, concernant en premier lieu un aspect surnaturel et flippant qui ne demandait qu'à s'exprimer pleinement. Dommage, d'autant que Fukunaga parvient à apposer une ambiance spectrale et envoutante du plus bel effet, renforcée par des paysages de toute beauté.
Cette nouvelle "Jane Eyre" aurait donc gagné à être un peu plus longue (ce qu'elle était au départ d'une bonne vingtaine de minutes), histoire d'aérer un récit alignant trop rapidement les rebondissements principaux. On se consolera de ces menus défauts avec la mise en scène à la fois aérienne et pesante de Fukanaga, évitant soigneusement les pièges du film en costume et ayant réussi le tour de force de ne me faire bâiller à aucun moment devant une romance sous ombrelle.
Bien qu'un poil trop beaux pour leur rôle respectif, Mia Wasikowska et Michael Fassbender s'en sortent avec les honneurs, surtout le second, monstre de charisme aussi imposant qu'attirant, même si j'aurais aimé que leur histoire ai d'avantage le temps de s'épanouir comme il faut. Il ne me reste plus qu'à voir les autres oeuvres inspirées par le roman de Bronté, même si leur durée relativement courte (si l'on excepte le téléfilm de 2006), n'est pas pour me rassurer.