Jane Got a gun est un film qui revient de tellement loin, que sa genèse vaut presque tous les commentaires qu'on pourra dire dessus. Projet chouchouté par Natalie Portman (dont elle est également productrice), sa réalisation fut confiée dans un premier temps à Lynn Ramsey (fraichement encensé pour We Need to Talk about Kevin). Suite a un ensemble de situation problématique (lié d'après les rumeurs à son alcoolisme et à une certaine imprudence dans sa manipulation des armes à feu) elle décida tout simplement de ne pas se présenter le premier jour de tournage. L'équipe se retrouvant bloqué, Joel Edgerton est venu sauver l'affaire.
Michael Fassbender ayant quitté le navire le navire, il est venu le remplacer au pied levé (lui même devant au départ interprété le rôle qui a finalement échoué Ewan Mcgregor). Il a ensuite pris sur lui d'arranger le scénario et de faire venir Gavin O'Connor pour reprendre les commandes.
Le film nous raconte les aventures de Jane, femme forte mais avant tout épouse et mère, que la guerre et la société masculine a poussé dans un triangle amoureux déchirant. Et afin de sauver sa peau, sa progéniture et son mari, elle va devoir demander de l'aide à l'homme qu’elle a dû abandonner (le pourquoi de la chose sera progressivement révélé au cours du film, à coup de révélations et de retournements).
Même si c'est un amalgame simpliste est réducteur, on ne peut s'empêcher de voir une certaine ironie à ce que cet honorable (mais pas non plus transcendant) westerns ouvertement féministe est connu la défection d'une femme pour être repris en main par un homme.
Cette aventure vaut bien à elle seule d'aller voir le résultat.