L'histoire d'une artiste, d'une mère, par sa fille, elle-même artiste. Pour mieux se rapprocher de sa mère, l'actrice et chanteuse Charlotte Gainsbourg passe derrière la caméra et consacre à Jane Birkin un portrait intimiste sur plusieurs années, qui efface peu à peu les deux artistes et les met à nu dans une conversation intime inédite et universelle pour laisser apparaître une mère face à une fille. Jane par Charlotte.
Le film de Charlotte Gainsbourg a été présenté au cours du festival de Cannes, en séance spéciale, ainsi qu'au festival du cinéma américain de Deauville.
Quatre années entre une mère et sa fille. Si la motivation première de Charlotte Gainsbourg avec la réalisation de son premier film documentaire était de livrer un portrait de Jane Birkin, le résultat est surtout une émouvante déclaration d'amour à sa mère. "Dans ma famille, on se dit je t'aime avec une caméra ou un micro", disait d'ailleurs la réalisatrice lors de la présentation de son film au festival de Deauville.
Au détour d'un concert à Tokyo au d'une balade dans le jardin de la maison de Jane Birkin dans le Finistère, en passant par Paris et New York, Charlotte Gainsbourg réussit une gageure : faire de cette rencontre et de leurs conversations qui pourraient paraître impudique de prime abord une rencontre intime et lumineuse. D'autant que derrière les conversations de Jane et Charlotte planent les ombres des figures perdues (Kate Barry, la sœur de la réalisatrice et fille de Jane Birkin, Serge Gainsbourg...) et le souvenir du temps qui passe.
Charlotte Gainsbourg offre d'ailleurs une scène fascinante à son spectateur en lui offrant une visite guidée de l'appartement rue de Verneuil de son père, avec les souvenirs en prime de sa mère. Une séquence émouvante dans un documentaire d'une grande douceur.