Un employé malhonnête d'une société d'assurance doit rapidement trouver une grosse somme d'argent pour indemniser un assuré (Jean-Louis Trintignant, épisodique et charismatique) dont il a détourné les primes. Pour arriver à ses fins, Sergi Lopez imagine de dépouiller un lointain cousin illuminé (Christophe Lambert) vénérant John Lennon et Janis Joplin. Voilà pour l'explication du titre.
Le sujet est cocasse et ne fonctionne qu'à la condition d'admettre -on n'y parvient à aucun moment- la crédulité et la démence du cousin à qui on fait croire que John et Janis sont ressuscités...
Ce premier film n'est pas tant mauvais que raté, raté dès l'écriture puis, plus tard, dans la mise en scène. Rien ne fonctionne ici, ni le scénario, trop léger et pas crédible, ni les personnages, dont les caractères sont inaboutis et leur évolution malhabile, voire incohérente. Le plus mal loti des comédiens est bien Christophe Lambert dont la pige flirte avec le grotesque tant le personnage est figé, inexpressif, insignifiant (tandis que la composition de Sergi Lopez n'est pas loin de nous convaincre de l'erreur de casting)
La comédie se traine, prisonnière d'un quiproquo poussif et de séquences comiques convenues (Cluzet -au demeurant le seul vraiment à s'en tirer- se prend réellement pour Lennon) ou artificielles. Elle s'étire d'autant plus que Samuel Benchetrit ne trouve jamais le bon rythme ni le ton juste, notamment dans le registre de l'absurde. Et on peut mesurer plus encore la faiblesse du scénario à la façon trop facile dont le réalisateur conclut sa comédie, fait quitter la scène à ses personnages.