Jarhead, c’est le genre de film que j’aime profondément.
Oui, la guerre est la chose la plus inutile qui existe, et évidement je suis loin de la glorifier à travers cette critique.
Mais quand Sam Mendes s’attaque à la guerre du Golfe de 1991, quasiment jamais vu au cinema, avec un Jack Gylenhaal monstrueux (et pourtant au début de sa carrière), en empruntant sans s’en cacher aux plus grandes références comme « Apocalypse Now » ou « Full Métal Jacket », cela donne un cocktail excitant au possible.
L’humour présent dans ce film montre bien à quel point le réalisateur tire une caricature du portrait des jeunes soldats qui s’engage pour défendre les US. Pétrifié par la peur mais aimant le côté fraternel de l’armée, ils s’engagent pour exister, et entame une quête vers une virilité inutile et imaginaire. Des gros soldats qui n’ont peur de rien, qui ne pense qu’à saigner l’ennemi, mais qui au final, n’ont aucune idée de leurs présence sur le front. Accro à la religion ou totalement athée, se battre pour exister semble être la devise de ce film.
Jarhead est un film bien plus profond qu’il n’en a l’air, une ode sincère à la camaraderie d’un côté, et une manière de montrer la glorification du soldat américain par les medias et les capitaines de l’autre.
Entre combats de scorpions, masturbation, déshydratation et vannes sur les copines, Jarhead montre la guerre autrement. Enfin, sa bande son rajoute un charme incroyable à cette réalisation déjà merveilleuse.
Un très grand film. A quand l’oscar suprême pour Jake au vu de cette carrière sans rature ?