Jasmine est un film hybride français réalisé par Alain Ughetto, employant la technique d’animation en pâte à modeler. L’œuvre se distingue par son approche introspective et poétique, à la frontière de l’expérimental. À la croisée des genres documentaire et autobiographique, le film raconte une histoire d'amour marquée par les bouleversements politiques et sociaux de l'Iran des années 1970 et 1980.
Jasmine est une œuvre profondément personnelle, qui se démarque par son authenticité et sa sincérité. Alain Ughetto cherche à capturer non seulement une histoire d'amour, mais aussi un fragment de l'histoire iranienne méconnue en Occident. Le scénario est à la fois simple et poignant, se concentrant sur la relation entre les deux protagonistes tout en intégrant habilement les éléments historiques. Le film excelle dans la transmission des émotions, grâce à une poésie visuelle délicate et une narration sensible.
L'esthétique du film est atypique, avec des décors miniatures surprenants qui ajoutent une dimension unique à l'expérience visuelle.
La nature très personnelle du film limite grandement son attrait universel. Le scénario manque parfois de dynamisme et d'accroches, ce qui peut rendre la progression de l'histoire quelque peu stagnante. Les personnages, bien que sincères, manquent de définition, et la tension dramatique est inégale, avec des moments où l'histoire stagne.
L’animation, délibérément sobre et minimaliste, accuse de sérieux problèmes de fluidité. L'esthétique est austère, et le résultat, étrange et déroutant, ne conviendra pas à tous les publics.
Jasmine se distingue par son approche intime et son esthétique atypique, mais la production semble coincée à l’état d’ébauche. Bien qu'il présente de sérieux défauts, notamment en termes de rythme, il parvient à toucher le spectateur grâce à la sincérité de son propos.
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