"Jason Bourne : l'héritage" est le quatrième volet d'une saga dont je n'ai vu que les deux premiers, et celui ci, cela coule de source, cherche à se renouveler. Après le départ inattendu de notre Jason Bourne favori, soit de Matt Damon, qui avait trouvé le rôle de sa vie, il fallait faire une suite, c'était évident. Déja que la trilogie était à elle seule une poule aux oeufs d'or, il ne fallait pas qu'elle en devienne une poule aux oeufs morts. Oui, c'est de très mauvais goût, mais au moins, tu m'as compris.
Et donc, en partant comme ça, comment renouveler une franchise qui avait déja presque tout dit? En changeant les personnages, mais en gardant les mêmes lieux. Et contre les plus sceptiques, que faire??? Je vous le demande bien! Pas de frayeurs, les producteurs ont la réponse à cette question : engager un vétéran de l'écriture, un mec qui a déja oeuvré sur cette saga et lui a offert ses plus belles lettres de noblesse : Tony Gilroy, scénariste des trois premiers films. Et donc, notre petit ami, il passe au scénario. ET à la réalisation.
Choix peu judicieux, penses-tu? Tu as raison. Non pas que le type soit mauvais, mais on est vraiment loin du talent de Doug Liman ou de Paul Greengrass, penchant plus pour la caméra à l'épaule que pour la vraie mise en scène, comme j'aime l'appeler. Bon, il y a quelques bons effets, et surtout, il y a de bonnes idées ( bon, là, je ne les ai pas en tête, mais je me souviens d'en avoir décelé quelques unes ), mais le tout est soit plombé par une façon de filmer molle, soit par un mouvement beaucoup trop saccadé et instable.
Le problème, avec ce mec, Gilroy, c'est qu'il n'est clairement pas né pour être réalisateur, et lorsqu'il y a un moment de dialogues, ou un autre encore plus agaçant de parlottes inutiles, véritables lenteurs qui collent constamment au film, tel Bob l'éponge, la mollesse de sa mise en scène rend le tout atrocement lent et vraiment pénible à regarder. Le début est particulièrement long à se mettre en place, et les dialogues inutiles y fleuriront comme pas possible. Mais ça, c'est aussi et surtout un problème d'écriture.
A avoir raconté trop de choses dans les films précédents, forcément, il ne reste plus grand chose à dire, et les 2h16, il faut les tenir! Soit, là, c'est carrément "Mission : Impossible". Ah, c'est pour ça qu'il y a Renner, il s'est planté de plateau! Non, je plaisante, mais je reviendrai sur son cas un peu plus tard. Et donc, l'écriture n'est vraiment pas terrible. On est vraiment loin du level des anciens, et le manque d'inspiration se fait clairement ressentir, laissant place au réchauffé le plus total.
Je ne sais pas si tu le sais, mais l'intrigue est globalement la même que celle auxquelles on a déja eu droit par trois fois déja. Un pauvre agent est trahi par ses supérieurs, pourchassé, fusillé, raté, encore pourchassé, poursuivie, et à la fin, devine qui s'en sort? Les méchants? Mais non, le gentil, enfin! On reparlera de la fin plus tard, parce que franchement, on est pas pressés, ensemble, non? C'est cool. Comme je le disais, rien de bien novateur dans l'écriture, chose encore plus dommage et regrettable que nombre de films sur ce thème sont sortis et le faisaient beaucoup mieux que celui là.
Globalement, c'est prévisible, et je pense avoir tout dit sur le scénar. Ah non! Cette intrigue déja vue dans les trois précédents films m'a plus fait penser à une sorte de reboot qu'à une réelle suite, en fait. Je sais bien que nombre de références sont faîtes à la trilogie de base, mais personnellement, je ne suis jamais arrivé à m'enlever cette impression de déja vu et de refonte de l'histoire. Il aurait juste suffit qu'ils changent l'intrigue, ou qu'ils trouvent quelque chose d'autre à raconter, mais non, c'était surement trop compliqué.
Bon, le scénar, en lui, est plutôt bon, mais comme il se perd dans des sous histoires toutes plus inutiles les unes que les autres, il se révèlera au final réellement bancal et décevant. D'ailleurs, puisque j'y pense, si tu veux voir ce film sans avoir les trois autres en tête, ne le fais pas. Mâte toi la trilogie d'origine, et là, tu comprendras cet "Héritage". J'ai fait l'erreur de ne pas me les mater avant de le voir, et comme tout est expliqué pour les fans de la saga, et qu'il n'y a pas d'explications sur le pourquoi du comment de ce qui a poussé certains personnages à faire ça dans les autres films, j'étais complètement perdu, ne sachant plus du tout où je me trouvais.
Ajoutez à tout cela l'intrigue brouillonne, due aux sous-histoires qui s'enchaînent, faîte d'incohérences, et vous saurez à quoi vous attendre. Par contre, j'ai oublié de préciser quelque chose sur la mise en scène : il serait temps d’arrêter d'utiliser des vues aériennes teintées de gris et de noir pour pourchasser le héros, parce que franchement, depuis le temps qu'on en voit de ces trucs, il faudrait que ça change!
Plus haut, j'ai parlé de Jeremy Renner. Le mec a pris les rênes de la franchise avec une force et une énergie des plus remarquables. Et puis comme casse cou dans le cinéma américain, je vois pas tellement qui on aurait pu choisir si ce n'est lui. Le mec est rapide, bouge bien, se bat vraisemblablement bien, un peu comme s'il avait une réelle technique et une expérience du combat véridique. Le mec est bon, très bon, il tient le film sur ses épaules et offre un petit plus aux scènes de baston, très rythmées et constituant surement l'un des plus gros points forts du film.
On retrouve également Rachel Weisz et Edward Norton. Et là, que dire? Tous deux ont terriblement vieilli, particulièrement Norton, et quand je l'ai vu, je dois bien t'avouer que je n'y croyais pas. Peut-être est-ce le maquillage, mais c'est vraiment une claque de le voir comme cela. Le soucis avec eux deux, c'est que leurs personnages ne sont pas bien développés et n'ont pas de réelle importance dans l'histoire, gravitant constamment autour des agissements de Renner, un peu comme s'ils étaient suspendu à ses lèvres.
C'est surtout la fin qui m'a gêné. Là, quand t'as dépassé les deux heures, et outre une fusillade dans un centre de recherche qui envoie du lourd, t'es en droit de t'attendre à quelque chose qui va tout péter, à des explosions à tout va et à la mort des méchants. Sauf que non, bien sûr, parce que si l'ont tue les méchants, qui c'est qui va rester pour la suite, hein??? Seulement les héros, et des héros sans méchants, ça sert à quoi?!
Oui, et donc, y'a cette course poursuite qui arrive. Caméra à l'épaule, action parfois illisible, enfin, tout le toutim qui va avec quoi! Sauf que toi, comme t'es naïf, tu t'attends à un combat de dingue entre l'agent méchant et ton héros. Une moto dans un poteau de béton, un mec propulsé, une chute de trois mètres, une mauvaise réception, et hop, rideau!
Ah non, c'est vrai, j'allais oublier cette inutile scène sur le bateau. Là, tu te demande vraiment ce que ça vient foutre là, ça. Et puis, l'héroïne pas très utile, il faut bien le dire, elle dit quelque chose dont tu ne vois pas la grande importance. Une musique se lance, le genre qui t'annonce le générique. T'es vers 2h10, et là, tes bras t'en tombent. Ca finit comme ça???! Oui, pauvre petit naïf, tu t'es bien fait entuber, même la fin n'en est pas une. Mais bon, qu'est-ce que tu veux, mon petit Florent, il fallait bien justifier une suite...
"Jason Bourne : l'héritage" est le quatrième volet d'une saga dont je n'ai vu que les deux premiers, et celui ci, cela coule de source, cherche à se renouveler. Après le départ inattendu de notre Jason Bourne favori, soit de Matt Damon, qui avait trouvé le rôle de sa vie, il fallait faire une suite, c'était évident. Déja que la trilogie était à elle seule une poule aux oeufs d'or, il ne fallait pas qu'elle en devienne une poule aux oeufs morts. Oui, c'est de très mauvais goût, mais au moins, tu m'as compris.
Et donc, en partant comme ça, comment renouveler une franchise qui avait déja presque tout dit? En changeant les personnages, mais en gardant les mêmes lieux. Et contre les plus sceptiques, que faire??? Je vous le demande bien! Pas de frayeurs, les producteurs ont la réponse à cette question : engager un vétéran de l'écriture, un mec qui a déja oeuvré sur cette saga et lui a offert ses plus belles lettres de noblesse : Tony Gilroy, scénariste des trois premiers films. Et donc, notre petit ami, il passe au scénario. ET à la réalisation.
Choix peu judicieux, penses-tu? Tu as raison. Non pas que le type soit mauvais, mais on est vraiment loin du talent de Doug Liman ou de Paul Greengrass, penchant plus pour la caméra à l'épaule que pour la vraie mise en scène, comme j'aime l'appeler. Bon, il y a quelques bons effets, et surtout, il y a de bonnes idées ( bon, là, je ne les ai pas en tête, mais je me souviens d'en avoir décelé quelques unes ), mais le tout est soit plombé par une façon de filmer molle, soit par un mouvement beaucoup trop saccadé et instable.
Le problème, avec ce mec, Gilroy, c'est qu'il n'est clairement pas né pour être réalisateur, et lorsqu'il y a un moment de dialogues, ou un autre encore plus agaçant de parlottes inutiles, véritables lenteurs qui collent constamment au film, tel Bob l'éponge, la mollesse de sa mise en scène rend le tout atrocement lent et vraiment pénible à regarder. Le début est particulièrement long à se mettre en place, et les dialogues inutiles y fleuriront comme pas possible. Mais ça, c'est aussi et surtout un problème d'écriture.
A avoir raconté trop de choses dans les films précédents, forcément, il ne reste plus grand chose à dire, et les 2h16, il faut les tenir! Soit, là, c'est carrément "Mission : Impossible". Ah, c'est pour ça qu'il y a Renner, il s'est planté de plateau! Non, je plaisante, mais je reviendrai sur son cas un peu plus tard. Et donc, l'écriture n'est vraiment pas terrible. On est vraiment loin du level des anciens, et le manque d'inspiration se fait clairement ressentir, laissant place au réchauffé le plus total.
Je ne sais pas si tu le sais, mais l'intrigue est globalement la même que celle auxquelles on a déja eu droit par trois fois déja. Un pauvre agent est trahi par ses supérieurs, pourchassé, fusillé, raté, encore pourchassé, poursuivie, et à la fin, devine qui s'en sort? Les méchants? Mais non, le gentil, enfin! On reparlera de la fin plus tard, parce que franchement, on est pas pressés, ensemble, non? C'est cool. Comme je le disais, rien de bien novateur dans l'écriture, chose encore plus dommage et regrettable que nombre de films sur ce thème sont sortis et le faisaient beaucoup mieux que celui là.
Globalement, c'est prévisible, et je pense avoir tout dit sur le scénar. Ah non! Cette intrigue déja vue dans les trois précédents films m'a plus fait penser à une sorte de reboot qu'à une réelle suite, en fait. Je sais bien que nombre de références sont faîtes à la trilogie de base, mais personnellement, je ne suis jamais arrivé à m'enlever cette impression de déja vu et de refonte de l'histoire. Il aurait juste suffit qu'ils changent l'intrigue, ou qu'ils trouvent quelque chose d'autre à raconter, mais non, c'était surement trop compliqué.
Bon, le scénar, en lui, est plutôt bon, mais comme il se perd dans des sous histoires toutes plus inutiles les unes que les autres, il se révèlera au final réellement bancal et décevant. D'ailleurs, puisque j'y pense, si tu veux voir ce film sans avoir les trois autres en tête, ne le fais pas. Mâte toi la trilogie d'origine, et là, tu comprendras cet "Héritage". J'ai fait l'erreur de ne pas me les mater avant de le voir, et comme tout est expliqué pour les fans de la saga, et qu'il n'y a pas d'explications sur le pourquoi du comment de ce qui a poussé certains personnages à faire ça dans les autres films, j'étais complètement perdu, ne sachant plus du tout où je me trouvais.
Ajoutez à tout cela l'intrigue brouillonne, due aux sous-histoires qui s'enchaînent, faîte d'incohérences, et vous saurez à quoi vous attendre. Par contre, j'ai oublié de préciser quelque chose sur la mise en scène : il serait temps d’arrêter d'utiliser des vues aériennes teintées de gris et de noir pour pourchasser le héros, parce que franchement, depuis le temps qu'on en voit de ces trucs, il faudrait que ça change!
Plus haut, j'ai parlé de Jeremy Renner. Le mec a pris les rênes de la franchise avec une force et une énergie des plus remarquables. Et puis comme casse cou dans le cinéma américain, je vois pas tellement qui on aurait pu choisir si ce n'est lui. Le mec est rapide, bouge bien, se bat vraisemblablement bien, un peu comme s'il avait une réelle technique et une expérience du combat véridique. Le mec est bon, très bon, il tient le film sur ses épaules et offre un petit plus aux scènes de baston, très rythmées et constituant surement l'un des plus gros points forts du film.
On retrouve également Rachel Weisz et Edward Norton. Et là, que dire? Tous deux ont terriblement vieilli, particulièrement Norton, et quand je l'ai vu, je dois bien t'avouer que je n'y croyais pas. Peut-être est-ce le maquillage, mais c'est vraiment une claque de le voir comme cela. Le soucis avec eux deux, c'est que leurs personnages ne sont pas bien développés et n'ont pas de réelle importance dans l'histoire, gravitant constamment autour des agissements de Renner, un peu comme s'ils étaient suspendu à ses lèvres.
C'est surtout la fin qui m'a gêné. Là, quand t'as dépassé les deux heures, et outre une fusillade dans un centre de recherche qui envoie du lourd, t'es en droit de t'attendre à quelque chose qui va tout péter, à des explosions à tout va et à la mort des méchants. Sauf que non, bien sûr, parce que si l'ont tue les méchants, qui c'est qui va rester pour la suite, hein??? Seulement les héros, et des héros sans méchants, ça sert à quoi?!
Oui, et donc, y'a cette course poursuite qui arrive. Caméra à l'épaule, action parfois illisible, enfin, tout le toutim qui va avec quoi! Sauf que toi, comme t'es naïf, tu t'attends à un combat de dingue entre l'agent méchant et ton héros. Une moto dans un poteau de béton, un mec propulsé, une chute de trois mètres, une mauvaise réception, et hop, rideau!
Ah non, c'est vrai, j'allais oublier cette inutile scène sur le bateau. Là, tu te demande vraiment ce que ça vient foutre là, ça. Et puis, l'héroïne pas très utile, il faut bien le dire, elle dit quelque chose dont tu ne vois pas la grande importance. Une musique se lance, le genre qui t'annonce le générique. T'es vers 2h10, et là, tes bras t'en tombent. Ca finit comme ça???! Oui, pauvre petit naïf, tu t'es bien fait entuber, même la fin n'en est pas une. Mais bon, qu'est-ce que tu veux, mon petit Florent, il fallait bien justifier une suite...
http://avion.blogs.allocine.fr/2014/08/le-petit-nouveau-de-mission-impossible-rencontre-la-femme-de-la-momie-jason-bourne-l-heritage.html