Autrefois consacré César du meilleur espoir, un acteur au chômage est contraint d'accepter de jouer une victime dans le cadre d'une reconstitution policière.
Au moins, on ne pourra pas dire que Je fais le mort fait dans la redite, car le point de départ est original, et j'ai appris depuis que pour de tels faits, on peut faire appel à des acteurs. D'autant plus que François Damiens est assez drôle en acteur clairement à la ramasse mais dont il se persuade qu'il a encore du talent, alors qu'il passe clairement pour un casse-pieds auprès de la juge d'instruction, jouée par Géraldine Nakache. Notamment quand il remet en cause les reconstitutions auprès du propre assassin, et que, par réflexe, il va vouloir se défendre alors que sa fonction est de jouer une personne qui va mourir. On retrouve aussi les très bons Lucien Jean-Baptiste et Anne Le Ny, l'excentrique gestionnaire de l'hôtel.
Franchement, j'ai passé un chouette moment, si ça n'est la facture technique, que je trouve indigne d'un tel standing. C'est clairement de la télévision, avec du champ/contre-champ banal, et une lumière qui donne l'impression que tout est sous-exposé. Encore une fois la preuve que la comédie est considérée en France comme la cinquième roue du carrosse en ne soignant pas l'image, ou du moins la mise en scène.
Franchement dommage, car l'écriture de Salomé est pour une fois inspirée, et il a su s'entourer d'un bon quatuor de comédiens.