J'attends que tu fasses le mort...
Jean est le chieur de base qui discute le moindre détail de son script.
Aucun réalisateur ne le veut plus dans son équipe. Il se retrouve donc à jouer dans Tranvilax, pub pour médocs contre la constipation, et signe à l'occas des autographes sur des paquets de suppositoires.
Le prologue du film est très bon, très très bon.
Mais très vite pourtant on se rend compte que la bande annonce a absorbé toutes les meilleures séquences, faisant une compil des scènes loufoques pour faire croire à "l'évènement lyrique de l'année" et attirer le spectateur.
Dérobant ce qui est réussi sans rien laisser à se mettre sous la dent par la suite, l'intérêt se dérobe, l'émerveillement est décapité.
Le problème majeur reste cependant tout autre. Tandis que l'on s'attend à une comédie déjantée, vantée notamment par son titre, - Je fais le mort - est davantage un film policier presque conventionnel où il est d'abord simplement question de retrouver l'assassin.
Un bon point cela dit pour François Damiens qui affirme avec un tel scénario ses talents éclectiques, se dégageant ainsi de tout étiquetage absurde.
La caméra offre quelques jolis paysages de montagne, aussi quelques placements : Toshiba, Citroen, Dop ... mais pas suffisamment pour financer un épilogue sympathique.
Un film avec du potentiel...mais un potentiel mal exploité. Vraiment dommage.