En quête d'un regard

J'avoue avoir de prime abord été portée vers ce film à cause de son titre : quintessence de l'esprit du drame d'auteur français, non ?

Deuxième fois que je vois tourner Vincent Rottiers et toujours ce rôle de petite frappe mal-aimée qui lui colle à la peau, pour qui la prison n'est jamais bien loin. Après, il est totalement crédible dans ce rôle, donc je ne critique pas du tout, seulement j'espère le rencontrer un jour dans un autre registre.

Ici, nous sommes en plein dans un drame social : Thomas et Patrick, deux frères, sont adoptés enfants car leur mère infantile et irresponsable est incapable de s'en occuper correctement. Leur mère adoptive n'est autre que la douce Christine Citti, que j'ai regardée avec nostalgie,la revoyant soudain dans son rôle que j'adorais d'Eloïse Rome... Mais je m'égare.

A la différence de son frère, Thomas est en quête de sa mère biologique et va tout faire pour retrouver sa trace. Nous suivons son parcours, sa quête douloureuse et absolue de cette femme qui l'a abandonnée, et dont il n'aura de cesse de chercher l'aveu, la faille, le moment opportun de s'écrouler dans ses bras pour pleurer ses larmes d'enfant.

Ce drame social n'est pas sans défauts, mais il a le mérite de dire les choses avec pudeur, humilité, sobriété et sans misérabilisme. Les comédiens sont justes et touchants, et ne sombrent jamais dans les écueils classiques du pathos que l'on pourrait craindre dans ce genre d'histoire.

Je préviens quand même : l'ambiance donne un tout petit peu envie d'ouvrir le gaz (ou de se pendre, selon les goûts) donc à réserver aux périodes de moral solide ! A bon entendeur....