L'homme qui voulait être seul
En général, lorsque je regarde un film, en plus de savourer l'histoire et d'analyser l'aspect technique, j'aime dégoter la petite donzelle qui fera chavirer mon coeur l'espace de ce court instant cinématographique. Dans "The Far Country", c'est Corinne Calvet qui aura eu raison de mes sentiments. Elle n'a pas l'air comme ça, mais son tempérament boudeur, ses deux petites couettes et ses bonnets un peu ridicules finissent par charmer. mais le mieux, c'est d'aller voir l'ami google pour y trouver des photos de la belle et de constater alors un charme indéniablement féminin et surtout une poitrine assez alléchante.
Mais revenons au film. The Far Country est un western plutôt sympathique. Là où Anthony Mann fait fort c'est qu'il construit sa narration autour de son personnage principal et d'un éventuelle évolution plutôt que sur les règlements de compte attendus. Evidemment, ces fameux règlements de compte ont lieu, mais en toute fin. Avant ça, il faudra faire connaissance avec Jeff Webster, un cow boy individualiste, qui ne se plaît pas en communauté. Le personnage est intéressant, et ce qui surprend, c'est que son évolution n'en est pas vraiment une. Ce moment où il finit par adhérer à la petite ville pour la protéger on peut très bien le prendre comme un désir personnel et non une voolonté d'aider son prochain. Cette ambiguité est assez efficace.
Si cette histoire permet de rencontrer de nombreux personnages intéressants et de beaux décors, ça manque tout de même un peu de conflits pas moment. Ce n'est pas qu'on s'embête, mais juste qu'on voudrait qu'il se passe un peu plus de choses. On sent bien la tension, et puis le trio amoureux est plutôt bien mené, mais la pression des méchants manque parfois d'éloquence.
Esthétiquement, le film est très réussi. Mann propose là une photographie léchée, mais ce sont surtout les paysages montagnards qui font mouche, le sommet enneigé ou non. La petite ville est également sympathique. Les acteurs sont assez bons ; quelques figures connues du genre, mais surtout James Stewart complètement à l'aise, semblant ne fournir aucun effort pour sa composition. Enfin, la scène finale du film, le fameux règlement, est assez mémorable par sa simplicité, sa courté et son efficacité en terme de divertissement.
Bref, "The Far Country" est western atypique qui peut décevoir par son manque d'action, mais qui fonctionne grâce à une construction dramaturgique solide.
En BONUS, une petite anecdote touchante issue de la trivia IMDb ( http://www.imdb.com/title/tt0048055/trivia?ref_=tt_ql_2 )
One of James Stewart's favorite stories of his film career concerned his horse, Pie, a sorrel stallion whom Stewart called, "One of the best co-stars I ever had." Pie appeared as Stewart's horse in 17 Westerns, and the actor developed a strong personal bond with the horse. Pie was very intelligent, Stewart recalled, and would often "act for the cameras when they were rolling. He was a ham of a horse." When shooting the climax of "The Far Country," the script called for Stewart's horse to walk down a dark street alone, with no rider in the saddle, to fool the bad guys who were waiting to ambush Stewart. Assistant Director John Sherwood asked Stewart if Pie would be able to do the scene. Stewart replied, "I'll talk to him." Just before the cameras rolled, Stewart took Pie aside and whispered to the horse for several minutes, giving him instructions for the scene. When Stewart let the horse go, Pie walked perfectly down the middle of the street, doing the scene in one take. When Pie died in 1970, Stewart arranged to have the horse buried at his California ranch.