Le corps d'un journaliste américain est emmené dans une morgue. Or, il n'est mort, mais il est dans un état de catalepsie, c'est-à-dire qu'il est encore conscient, mais il ne peut bouger aucun muscle de son corps. Il lui reste son cerveau, et il se met en tête ce qui lui est arrivé précédemment pour qu'il qu'il soit dans cet état, alors qu'il va être sur le point d'être autopsié.
Je suis vivant est le premier d'Aldo Lado comme réalisateur, qui a réalisé plus tard La bête tue de sang-froid et surtout Qui l'a vue mourir, de très bonne réputation. C'est du giallo, mais tout en essayant d'aller tout de suite vers les codes genre, à savoir qu'il y a un tueur, mais qu'on ne verra jamais à l'écran, qu'il y a peu de sang et de nudité...Il faut aussi préciser que l'action se passe à Prague, peu de temps après les évènements du Printemps, et on sent cette ambiance délétère, trouble, qui s'agite dans cette ville.Quant au récit, il s'agit d'un flashback qui est comme une pelote de laine sur laquelle on va tirer de plus en plus le fil, car on apprend que le personnage de Jean Sorel se trouve à Prague parce que sa petite amie a été enlevée, et que son enquête va notamment le mener dans une boite de nuit qui cache en fait un club échangiste pour vieux notables.
Mais tout cela n'empêche pas que le récit tire quand même en longueur, et qu'on comprend très vite comment tout ça va finir, alors qu'il n'y a aucune surprise. Quant aux acteurs, où on peut ajouter Barbara Bach (qui sera la future épouse de Ringo Starr), on va dire gentiment qu'ils sont passables. Tout comme la musique d'Ennio Morricone, qu'on a connu plus inspiré.
Disons que je suis vivant constitue un banc d'essai pour le nouvel réalisateur, qui a su créer un climat, mais pas vraiment de suspens.