Après Pupilles que j'avais déjà beaucoup aimé, Jeanne Henry récidive avec un sujet complexe et ambitieux, la justice restaurative.
Il y a là encore un aspect didactique important, presque documentaire, mais la force des interprétations de l'ensemble du casting permet vraiment de faire passer tous les messages.
On est parfois touché au moment où on s'y attend le moins, chaque actrice notamment ont LEUR moment (Leila Bekhti, Adèle Exarchopoulos et même Miou-Miou) mais j'ai également beaucoup apprécié sur l'ensemble du film la performance empathique d'Elodie Bouchez.
Surpris par l'apparition finale du personnage de Benjamin, que l'on découvre à la fin sous les traits de Raphaël Quenard dans un contre-emploi réussi. Gilles Lelouche a également un belle partition, et on prend de toute façon beaucoup de plaisir avec chaque intervention, chaque rôle même plus secondaire... on voit que le travail social ici est d'équipe, à l'image donc de ce film chorale.
J'ai trouvé fascinant le scénario qui suit la progression de 2 histoires très différentes, parfaitement menées. Les dialogues et la direction d'acteurs m'ont paru assez exceptionnels.
Certes, la procédure de justice restaurative est peut-être ici idéalisée, mais l'ensemble est vraiment beau, et au fond le film pose des questions, fait réflechir et donne foi en l'humain car tout le monde y gagne, les victimes autant que ceux qui ont commis les crimes.
Un film réparateur... on en a tellement besoin !