Logical wrong
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Dans la peau de John Malkovich. Human Nature. Eternal Sunshine of the Spotless Mind. Confessions d'un homme dangereux. Adaptation. Charlie Kaufman. Quelques titres parmi le meilleur du cinéma indépendant américain, écrit par le génie Kaufman et dans lesquels il s'est énormément impliqué dans la mise en image (enfin, parait qu'il en veut encore à Clooney de l'avoir laissé sur le bas-côté) et c'était tout naturel qu'il devienne lui-même réalisateur et pour son troisième film (pas vu les deux premiers), il signe avec I'm thinking of ending things (petit aparté à l'attention de Netflix FR, de nombreux cinéphiles se plaignent que vos films originaux s'assimilent davantage à des téléfilms qu'à du cinéma, si vous leur tender la perche avec des titres français dignes des productions M6 de l'après-midi, ça n'évoluera jamais) un très grand film.
S'il n'est pas le concepteur originel du film puisqu'il adapte un roman, Kaufman imprime sa marque dans chaque dialogue et dans chaque situation pour un film à l'atmosphère particulièrement étrange mais tellement envoûtante qui m'a rappelé le cinéma d'Aronofsky (Mother!) et Lanthimos (Mise à mort du cerf sacré) et qui m'aura fasciné sur un peu plus de deux heures, ponctuées de tunnels de dialogues passionnants puisqu'ils questionnent tellement de choses universelles dans lesquelles un bon nombre de spectateurs devraient se retrouver.
A cela s'ajoute des performances de premier ordre de Jessie Buckley (quelle révélation!!) et Jesse Plemons qui devraient logiquement se retrouver dans les nominations aux Oscars, d'autant plus que la caractérisation des personnages est tellement précise et nuancée, et que la première apporte un grande dose de charme et le second de l'inquiétude. Une véritable interprétation entre les deux interprètes, juste dommage
que Kaufman n'est pas parti aussi loin que dans le roman où les deux personnages réalisent qu'ils sont le même personnage, il y a quelques indices disséminés dans le film qui m'y ont fait pensé, mais ce n'est ni explicitement dit ni réfuté
et sont entourés par d'excellents Toni Collette et David Thewlis, assez justes avec des personnages pas évidents.
D'un pur point de vue technique, j'ai adoré le format 4:3 et la photographie de Lukasz Zal (Cold War, déjà somptueux) est extraordinaire.
Bref, I'm thinking of ending things est une œuvre magistrale signée Kaufman, un vrai rendez-vous cinéma sur Netflix,, oui un de plus, on commence à avoir l'habitude!!
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Créée
le 5 déc. 2021
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