La fin de l'enfance signifie pour Jean-Christophe quitter la forêt des rêves bleus et quitter ses amis Winnie l'ourson, Tigrou, Porcinet et les autres pour entrer dans un pensionnat. Des décennies plus tard, Jean-Christophe est marié, avec une fille, et travaille d'arrache-pied en tant que comptable pour une société de bagages en proie à une crise financière, et semble avoir totalement perdu sa part d'enfance, et ses amis en peluche vont l'aider à lui retrouver ainsi que lui-même.
C'est pari casse-gueule de faire une version en prise de vues réelles de Winnie l'ourson, mais Disney a eu l'intelligence de faire en quelque sorte une suite à l'instar du Retour de Mary Poppins, et je dois dire que mon cœur d'artichaut a marché. Il y a déjà le fait de montrer ces créatures, qui sont en CGI avec un aspect qui peut faire croire que ce sont des marionnettes, avec des plans où ce sont des peluches, et l'effet est vraiment sidérant de réalisme, bien que je trouve dommage que leurs couleurs soient un peu pâles, à l'image de Winnie l'ourson qui a l'air d'être passé dans un lave-linge.
Mais tout ce que ça dit sur nous, sur ce qui reste de notre enfance est bien dit, bien qu'on pourrait croire que Jean-Christophe, joué par Ewan McGregor, aurait pu occulter tout ça depuis la guerre. Mais l'acteur est au fond tout seul dans le film, car Hayley Atwell passe pour l'emmerdeuse de service, et leur fille, joué par Bronte Carmichael, est le modèle type du singe savent qui m'exaspère chez bien des enfants acteurs où elle n'a pas l'air d'avoir dix ans, mais parle et agit comme si elle en avait 80 et connaisse tout de la vie.
Mais j'avoue que le film m'a plus touché que je ne le pensais, même si ça me confirme que depuis Quantum of Solace, Marc Forster ne sait toujours pas filmer une scène d'action (une poursuite en voiture) sans démultiplier ses plans pour rien. En tout cas, ça donne envie d'adopter ce Winnie qui est décidément cromignon ®.