Un monde sans Johnny, ça va ; un monde sans Sly, non merci!

Houla! Houlalalalalala! Houlalalalalalala!

Le scénario est franchement faiblard. On dirait que deveinr Johnny Halliday c'est facile tellement les obstacles (si on peut encore appeler ça ainsi) sont résolus avec aisance.

En règle général, les personnages principaux ne sont pas simples mais complexes. Ca ne veut pas dire plus réaliste, mais plutôt qu'ils finissent par changer, évoluer. L'exemple le plus évident, c'est Pinnocchio qui va apprendre à devenir un gentil petit garçon (ce qui est renforcé par sa transformation en plus). Il est des exceptions bien sûr, comme par exemple dans le film Britain avec Tim Roth qui joue un néo nazi qui conservera son aversion pour les étrangers; ceci dit, dans ce film britannique, le scénariste joue justement avec le fait que le personnage n'évolue pas, et tente de nous faire croire à un éventuel changement à tout instant. Ici, rien ne revient mettre en cause la petite addiction du héros pour son idôle. Il est même un passage étonnant où il parle de se suicider, Johnny débarque alors de nulle aprt pour lui dire qu'il n'est pas seul qu'il a une femme, une fille,... et lui (Johnny) qui comptent sur lui. C'est à ce moment précis que l'évolution aurait pu se faire, que le personnage principal aurait pu comprendre ce que le personnage de Poelvoorde comprend dans Podium. Hélas, le scénariste laisse passer cette occasion, et l'on nous montre le personnage émerveillé juste par le fait que Johnny ait besoin de lui. D'ailleurs, on ne reverra la femme et la fille qu'une fois, lorsqu' elles regardent Johnny passer à la télé...

Ce n'est donc pas qu'il faille absolument une évolution du pesonnage, mais s'il n'y a pas d'évolution, ce serait bien que quelque chose soit amené par cette stagnation. Ici il n'y a rien de plus que l'histoire d'un fan. Aucune remise en question sur rien. Tout le monde il est beau tout le monde il est gentil.

Si les facilités scénaristiques sont nombreuses, j'ai tout de même apprécié le twist final. C'est un peu facile de terminer ainsi, mais au moins ça fait un peu sourire. Les gags d'ailleurs, il n'y en a pas beaucoup qui fonctionnent. Quand c'était le cas, c'était grâce à l'énergie de Lucchini, parce que, on a beau dire, Johnny, c'est pas un acteur.

Pour la msie en scène, on va dire que c'est standard: des français qui jouent à faire les américains sans vraiment les comprendre, mais c'est devenu une habitude pour les films français entre 2000 et 2010. Visuellement ça fonctionne plus ou moins, mais c'est surtout au niveau BO que ça craint. Je ne parle pas des chansons de Johnny, la question n'est pas là, mais bien de la musique d'ambiance où l'on peut entendre vraiment n'importe quoi à n'importe quel moment. On dirait parfois que c'est censé renforcer des gags, sauf que ça ne prend pas, et, pire, parfois la musique semble trop joyeuse par rapport à l'évènement dramatique et vice versa.

Bref, Jean Phillippe vaut surtout pour son acteur principal car du reste, c'est vide et peu intéressant.
Fatpooper
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le 29 juil. 2012

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Fatpooper

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