Ce film est à l'histoire du cinéma ce que le Boléro de Ravel est à la musique : une entreprise consistant à rendre l'autre (ici, le spectateur) fou, à la semblance dont le patriarcat aliène les femmes, etc., etc. (aujourd'hui, tout le monde est supposé avoir compris). Delphine Seyrig est géniale. Tout est génial, forcément génial. Et absolument insupportable. Selon son degré de snobisme ou d'honnêteté, on dira soit que c'est génial, en dissimulant qu'on a piqué du nez, soit que c'est chiant, avec plus ou moins de culpabilité de dire ça du meilleur-film-de-tous-les-temps. Plus que jamais la vérité est au milieu, en admettant que ces deux termes soient des opposés. Mais tout de même... je ne souhaite pas même aux zélateurs de Chantal Akerman qu'au paradis des cinéphiles, on projette ses films en boucle, parce que, comme disait l'autre, c'est long l'éternité, surtout à la fin... si long que ça ferait passer pour crédible n'importe quelle fin (bâclée) d'un film par ailleurs si bien... ciselé.