Un très bon polar comme on savait les faire dans les années 90 - avant la prolifération des séries policières - avec un flic obstiné qui mène l'enquête à la recherche d'un serial killer.
Bien moins célèbre que "Seven" ou "Le silence des agneaux", sortis à la même époque, "Jennifer 8" en est pourtant le digne concurrent, même si le film de Bruce Robinson ne dégage pas la même aura que le chef d'œuvre de Fincher, en raison d'une mise en scène moins affirmée et à cause de quelques maladresses, comme ce dénouement abrupt qui tranche avec les deux heures précédentes.
Qu'importe, on passe un vrai bon moment en compagnie d'Andy Garcia charismatique et séducteur, malgré les fêlures de son personnage, d'Uma Thurman dans la peau d'une jeune et fragile aveugle (avec en prime un plan sur ses petites fesses rebondies), ainsi que de John Malkovich en flic retors et insidieux.
Le scénario s'avère bien construit, l'intrigue avance progressivement, et le réalisateur jalonne astucieusement son récit de "sales gueules" plus suspectes les unes que les autres, comme autant de fausses pistes en puissance.
Bref, "Jennifer 8" constitue une petite pépite méconnue, à découvrir absolument pour tous les amateurs d'enquêtes policières à l'ancienne.