Jeu fatal par Incertitudes
Le problème des derniers DTV de Steven Seagal, c'est que non seulement ils sont tournés avec un budget rachitique (on parle de plus ou moins cinq millions de dollars, ce qui est déjà trop vu la qualité) mais qu'en plus ils sont réalisés par des tâcherons qui savent à peine tenir une caméra (Roel Reiné, un hollandais, vieux routard du DTV à qui l'on doit plusieurs "chefs d’œuvres" tels que Le Roi scorpion 3, Death Race Inferno ou Course à la mort 2).
C'est le cas de Jeu fatal où Seagal est un ancien flic, père de famille et divorcé, endetté jusqu'au cou et à qui l'on donne l'ordre d'éliminer les plus grands criminels de la ville. Déjà premier problème, les incohérences. Seagal est tranquillement attablé à la table d'un bistrot en train de siroter son double whisky lorsqu'une superbe black va se jeter dans ses bras et passer la nuit avec lui. Elle le désirait. Mouais. Vu sa carrure de bibendum Michelin et son air continuellement constipé dû à son ennui profond pour ce qu'il joue, je ne vois pas ce qu'il a de particulièrement désirable.
Autre point, ce même Seagal est capable de tirer sur des allumettes tellement il vise bien mais il lui faut plusieurs chargeurs pour tuer un méchant !
La réalisation n'est pas terrible avec plusieurs ralentis, accélérés, peut-être pour montrer qu'il se passe quelque chose, que le réalisateur sait faire preuve de virtuosité. Mais non. Donc, ça fait trop de défauts et ce n'est pas la présence de Lance Henriksen, qui a dû voir de la lumière et qui est entré, qui va changer quoi que ce soit.