Le film raconte l'histoire de trois jeunes adultes et de la conjointe de l'un d'entre eux qui, pour tromper leur ennui dans leur petite bourgeoisie milanaise, vont effectuer des larcins de plus en plus violents, allant du vol jusqu'au meurtre. Un inspecteur de police, joué par Tomas Milian, se met en tête de les arrêter, d'autant plus qu'ils sont imprévisibles.
Ce qui est intéressant dans ce poliziottesco, c'est que outre qu'il soit soit coécrit par Fernando Di Leo, un gage de qualité, c'est que les méchants en question ne sont pas forcément des bandits à la base ou des mafioso ; ici, ce sont des jeunes sans histoire qui veulent en quelque sorte s'affranchir du conformisme, casser le moule en quelque sorte en voulant s'affranchir. Alors que leurs conditions familiales ne sont pas la base d'une volonté de s'enrichir. Ici, ils volent et tuent par provocation, laissant le commissaire Tomas Milian en bourrique. Mais il faut dire que le rôle de la compagne, jouée par l'excellente Eleonora Giorgi, est assez intéressant, car elle va être celle qui va ouvrir les yeux sur leurs atrocités.
Bien que la réalisation de Romolo Guerrieri soit plutôt standard, l'écriture de Di Leo se ressent dans la violence des situations, où les meurtres sont parfois à bout portant et malheureusement pour pas grand-chose, bien qu'il y ait des moments plus légers comme un casse qu'ils effectuent, et ils jettent les billets qu'ils ont récupéré dans un marché afin de les donner aux plus pauvres. Cela dit, ce ne sont pas des Robin des bois pour autant...
Le film est très efficace, porté par de l'action à tout va, et si on peut s'amuser des mannequins parfaitement visibles lors des cascades automobiles, Les féroces parle d'un autre point de vue du poliziottesco, mais toujours dans cette vague contestataire de l'époque.