Un couple ensemble depuis 14 ans habitant une banlieue pavillonnaire se lie d’amitié avec un autre, récemment emménagé à coté. Amitié, partages ludiques, confidences et entraides entre les deux hommes, se transforment vite en apprentissage du premier par le second du décomplexe, du piment du risque au détriment de la bienséance castratrice, de la liberté de ses pulsions, somme toute très naturelles, qui les conduisent à imaginer un échangisme provisoire avec leurs épouses. Séduction, manipulation, jeu pervers de la redevance d’un côté, se disputent alors avec mutation intime, franchise de vivre et joie assumée de l’autre, et annonce d’abord un film sympa, philosophique et craquant de perversité. Et puis une seconde partie transforme soudain le tout en un thriller bateau et médiocre, truffé d’absurdités comportementales et d’incohérences scénaristiques qui nous tombent dessus comme un mauvais orage.
Incompréhensible. A croire qu’on a affaire à deux réalisateurs distincts pour un seul film complètement inégal. La première partie, qui malheureusement ne dure que 40’, est un sujet suggestif, habile psychologiquement, à l’identification facile, et aux questions essentielles en préparation. Et soudain, pendant 1h, on nous inflige un thriller de seconde zone bien moralisateur à l’américaine aux enchainements grossiers et aux conclusions juste ridicules. Gros pschitt bien long donc.