Avant même de voir ce film je me suis seulement aperçu qu'Oliver Stone adorait parler de figures américaines plus ou moins importantes dans sa filmographie, que ce soit sous l'angle du biopic ou ici d'un film d'enquête basé sur des théories pas forcément fiables en soi, mais pour le plaisir de voir cette réalité alternative prendre vie à l'écran.
C'est très dense et alors que l'image gagne en couleurs tout le long du film, même si les pièces du puzzle s'assemblent pour Garrison, on sent très vite que ce ne sera pas une victoire et que le chemin sera long.
En dehors de la qualité du jeu de Kevin Costner ou le plaisir de retrouver la nervosité d'un Joe Pesci en roue libre, ce qui est remarquable dans ce film c'est le montage. Tout s'enchaîne très vite de façon très fluide et précise et les images d'archives s'intègrent très bien au film. Souvent, et même en 2023, on a parfois des images d'archives recréées pour des longs-métrages ou des séries qui font assez cheap et détonnent par rapport au reste. Là tout colle parfaitement. On sait que tel ou tel passage a été rejoué, mais ça ne nous sort pas du film.
La musique de John Williams souligne parfaitement le travail dantesque de montage derrière ce film. C'est souvent martial et il laisse quelques rares thèmes mélodiques pour les moments où tout espoir semble anéanti. C'est pas forcément ce qu'il a fait de plus connu mais c'était très bon.
Est-ce qu'il fallait pour autant que ce film dure 3h et est-ce que le sujet m'a passionné malgré le talent d'Oliver Stone ? Pas forcément à mon goût, on peut avoir un sentiment de trop-plein d'informations, mais c'est objectivement bien construit.