Vu la durée (52 mn), les réalisateurs ne passent pas en revue les 35 films de l’acteur et se focalisent d’une part, sur ses débuts et d’autre part, sur ce qu’il représente, en référence au titre du livre éponyme d'Adrien Dénouette. Le personnage créé par l’acteur est lié à son enfance où il distrayait sa mère dépressive. Jim Carrey a débuté dans des cabarets à Toronto (Canada) avant d’intégrer, en 1983, à 21 ans, la série américaine « The duck factory » sur NBC. (National Broadcasting Company) mais qui s’arrête au bout de 13 épisodes. Il obtient ensuite un rôle dans une autre série télévisée, « In living color » de la chaine Fox (de 1990 à 1994, diffusée notamment pendant la mi-temps du Super Bowl, finale du championnat de football américain, évènement sportif le plus regardé aux Etats-Unis) et où jouent uniquement des acteurs afro-américains. Et de rappeler le contexte politique de l’affaire Rodney King : le 3 mars 1991, à Los Angeles, un afro-américain, Rodney King, 26 ans, poursuivi par la police pour excès de vitesse, est passé à tabac lors de son arrestation (filmée). En avril 1992, les 4 policiers accusés sont acquittés, ce qui déclenche des émeutes à Los Angeles pendant 6 jours. En 1994, Jim Carrey obtient la consécration, à 32 ans, en jouant dans 3 films qui rapportent 760 millions de $ : « Ace Ventura, détective chiens et chats » de Tom Shadyac, « The mask » de Chuck Russel et « Dumb and dumber » des frères Farelly, Le 2e événement politique mentionné est l’affaire du parjure de Bill Clinton, mensonge du 42e président des Etats-Unis pendant l’affaire Monica Lewinsky en 1998-1999 et qui entraine la procédure de destitution (« impeachment »), avortée en 1998. Ces événements ont poussé Jim Carrey (dont le modèle est Charlie Chaplin), a développer la comédie régressive. Il est le visage des années Clinton (1993-2001). Les attentats du 11 septembre 2001 sont à l’origine de la disparition des cartoons et de la recrudescence des super-héros, tel Batman avec la trilogie de Christopher Nolan [« Batman : le commencement » (2005), « Le chevalier noir » (2008) et « L’ascension du chevalier noir » (2012)]. Jim Carrey détourne le film de divertissement dans « Le Grinch » (2000) de Ron Howard et joue un personnage triste et dépressif dans « Eternal sunshine of the spotless mind » (2004) de Michel Gondry. Le film se termine par son actualité, à savoir, la peinture. Au final, un documentaire synthétique sur le cinéma et la société américaine.