Jimmy P. (Psychothérapie d’un Indien des plaines) par FrankyFockers
Une chose est sûre : Desplechin parvient à la perfection à réaliser un film américain, comme les américains. On s'y croirait, c'est confondant. Il le fait tellement bien, qu'il reproduit la principale tare du cinéma américain : il ne donne à voir rien d'autre qu'un scénario filmé. C'est bien léché, fait avec attention, mais il n'y a pas une seule idée de cinéma dans le film. En fait, c'est faux, il y en a une seule, et malheureusement c'est une idée que Desplechin utilise dans presque chacun de ses films, qu'on trouve en tout cas de manière certaine dans Comment je me suis disputé et dans Rois & Reine : c'est la lecture face caméra d'une lettre par le personnage qui l'a écrite. Ici c'est Madeleine qui s'en charge. Déjà vu, revu, rerevu chez lui, surtout qu'ici aucune idée nouvelle n'accompagne la séquence. A part ça, que du scénario. Ce n'est pas détestable pour autant, les acteurs sont impliqués, c'est joliment emballé, la fin est réussie, mais bon dieu qu'est-ce qu'on s'emmerde, c'est d'un laborieux...