Jodhaa Akbar par flowermary
"Jodhaa Akbar" est devenu un incontournable du film historique indien. D'abord parce qu'il réunit à l'écran deux méga stars, Hrithik Roshan et Ashwariya Rai, tous les deux surhumainement beaux et taillés tout spécialement pour ces rôles. Ensuite parce qu'il raconte l'histoire de l'empereur Jalal-Ud-Din dit Akbar (aussi iconique en Inde que Louis XIV en France), souverain musulman qui s'illustra par son immense tolérance, notamment en prennant comme reine une princesse Rajput hindoue (grands ennemis de l'empire) et parvint à unifier l'Inde.
Il s'agit là d'un film épique: grand sujet, décors somptueux, batailles qui arrive quand même à trouver un équilibre entre la fresque historique et les intrigues plus intimes. Cependant, tout reste assez prévisible: jalousies, complots, quant à l'histoire d'amour supposée impossible entre la princesse hindoue qui pleura à chaudes larmes le jour de son mariage et l'empereur musulman, je vous laisse deviner...
Mais, quelque part, ce sont les règles du jeu. Pas de bon bollywood sans le drame familial, la souffrance, la trahison, le bataille pour l'honneur, l'amour impossible qui surmonte les barrières - ou pas ...
Le film s'offre ainsi une réflexion (plutôt cliché, certes) sur la tolérance et sur l'étoffe des grands hommes. Et même si les bons sentiments peuvent donner des nausées à certains, je trouve personnellement que ce sont des sujets sur lesquels il n'est jamais mauvais de faire une piqûre de rappel...
La réalisation est assez académique et fait la part-belle aux gros plans sur les beaux yeux tout mouillés de larmes d'Ashwarya, ou aux ralentis typiques sur les pectoraux d'Hrithik, mais les décors du Rajasthan et les costumes surtout, son tout à fait extraordinaires. Mention spéciale à Neeta Lulla pour ces véritables oeuvres d'art que sont les saris et bijoux du film!
Magie aussi de la musique composée par A.R. Rahman (et notamment des titres Jashn-E-Bahaara et Khwaja Mere Khwaja).
Et en petit plus bonus qui fait la différence: les chansons sont ne sont pas "chantées" par les personnages (c'est de plus en plus la tendance), ce qui peut rendre le film plus accessible à un publique occidental.