Le film commence par un acte de vente chez le notaire qui va être source de discorde entre les deux protagonistes principaux.
Il s'agit de l'adaptation d'une nouvelle de Jean Giono. Il n'est donc pas étonnant d'y retrouver les mêmes personnages secondaires que dans la femme du boulanger, tels que l'instituteur ou le curé. Cette galerie de second va tenter de résoudre la querelle dans laquelle ils se retrouvent tous impliqués malgré eux. On cherche à faire résoudre ce conflit par une approche spirituelle, cartésienne, voire philosophique.
Vincent Scotto d'habitude compositeur pour Pagnol, est cette fois le personnage central du film. Il campe un truculent "ancien" qui veut le beurre et l'argent du beurre. Il a vendu son terrain mais veut en conserver la jouissance.
Au final, l'empathie du spectateur va se tourner vers son acquéreur, qui se fait manipuler à s'en rendre malade car il ne veut pas passer pour une mauvaise personne.
C'est finalement le sort qui fera tout rentrer dans l'ordre.
L'adaptation et les dialogues de Marcel Pagnol sont excellents.
Le film est court, mais il n’empêche pas la réalisation de nombreux passages qui font ressortir l'humanité des personnages, leur bienveillance comme leurs petits défauts.