Présenté à Sundance et sorti chez nous directement en DVD, John Dies at the End marque le retour de Don Coscarelli à la mise en scène, dix ans après son magnifique Bubba Ho-Tep.
Budgétisée à moins d'un million de dollars, cette adaptation du roman de David Wong (qui donne également son nom au héros de l'histoire), permet au cinéaste d'avoir le plus de contrôle possible sur son oeuvre, lui qui connait bien les interférences des gros studios pour les avoir subit sur Phantasm 2. Les moyens sont donc limités (ce qui se voit parfois, surtout sur la fin), ce qui n'empêche absolument pas Coscarelli de s'éclater comme un petit fou.
Pur film de sale gosse d'un auteur dépassant quand même la soixantaine, John Dies at the End est un concentré de délire absurde et frénétique, un croisement déluré entre Ghostbusters, Big Trouble in Little China, Buffy the Vampire Slayer ou bien encore Sliders. Un joyeux bordel forcément foutraque et souvent abscons, pas toujours facile à aborder mais sacrément drôle si on se laisse prendre au jeu.
Bien que souffrant d'une mise en scène un brin télévisuelle et n'exploitant pas à fond ses guest-stars (Paul Giamatti; Clancy Brown...), John Dies at the End, s'il n'a pas la profondeur d'un Bubba Ho-Tep, est une récréation infiniment sympathique, une bande généreuse et imaginative qui mérite le détour si vous aimez ce genre de conneries.