Papy fait de la resistance
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Je dois avoir vu le director's cut. Il aura fallu attendre 20 ans avant de voir une suite apparaître hélas sans notre bon vieux colonel Trautman décédé en 2003 (film dédié à la mémoire de Richard Crenna). Cet épisode montre un John Rambo vieillissant, voulant aborder autrement le danger (chasseur/vendeur de serpents) pour profiter pleinement de sa retraite/son repos. Sylvester Stallone, l'homme sur tous les fronts (réal,scénar,acteur), doit incarner cette ancienne machine de guerre face à un âge où il ne peut se permettre de faire d'autres cabrioles ou fantaisies (il reste quand même impressionnant avec son arc ou son couteau; la bombe en explosion est de trop...) . Il est évident que l'esprit torturé de cet homme sera toujours présent (flash-back) mais un retour à une vie paisible en Amérique & aux origines est un moyen, pour le héros, de cicatriser les plaies ouvertes du premier épisode. Le groupe de missionnaires Américains reste muet (le fiancé à un regard jalousé) sauf Sarah Miller à la voix & aux cheveux angéliques (forcément une blonde ça fait toujours mouche! Ah ah) occupera une bonne partie de l'écran mais aussi servira de fil rouge. Jeunesse & savoir se confrontent. Ils se lancent des avertissements: «Rien ne change, nous sommes comme des animaux, c'est dans notre sang, c'est naturel. La paix c'est un accident». Un Rambo encore désabuser de la guerre, de l'homme. En effet, Sylvester Stallone filme la guerre et les hommes dans toute sa barbarie (une guerre/civile en Birmanie illustrant les propos/retour sur une terre forestière & inconnu du grand public). Un nouveau souffle visuel intervient: l'action dans ses maquillages, ses combats bien réalisés (montage est nerveux...parfois trop). La photographie (contemporaine) est appréciable. Le chef dirigeant se montre macabre et silencieux (en réalité c'est un chef de la résistance karen). Rambo prendra la décision de venir à leurs secours ainsi que des mercenaires (n'étant pas très heureux d'être là pour la mission) afin d'accomplir leur devoir et savoir faire: combattre. L'accentuation sur de nombreux ralentissements ainsi que sur la musique (énormément de remix de titres/mélodies de Jerry Goldsmith) reprise par Bryan Tyler se veut émotionnelle & humaine. La bataille finale se clôture sur des visages/regards épuisés, ensanglantés, en larmes & par un geste tendre de la main. Rambo bouclera la boucle (rappel de First Blood) sur sa dernière scène en revenant dans son pays. Sylvester Stallone (environ 60 ans) signe avec John Rambo le retour d'une suite sérieuse traitant les hommes dans sa cruauté et sa sensibilité.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Mon année cinéma 2015, The End et C'était pas ma guerre
Créée
le 6 mars 2015
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