On reconnaît les films de cascadeurs et John Wick en est un. Stahelski, avant de passer derrière la caméra, s’est fait connaître pour avoir été la doublure ou plutôt le remplaçant de Brandon Lee dans The Crow. Reste qu’il n’a pour l’heure œuvré que pour la série Wick.
John est un ancien tueur à gage à la retraite. Un jour, pas de bol, il s’embrouille avec quelques jeunes blaireaux qui jouent les durs. Et comme cette altercation finit mal pour John, il va vouloir se venger. Et il est costaud le bougre.
Un pitch simple, classique, efficace. C’est aussi exactement ce que sera le jeu de Keanu Reeves. Et également la mise en scène. Si l’émotion n’est pas tout à fait absente du film, il faut reconnaître qu’il s’agit surtout de taper vite et taper fort et taper beaucoup. On ne s’embarrasse donc pas de prétextes hypocrites et on fait surtout montre d’une exposition réjouissante des règles du jeu. Car tout repose sur un certain règlement du métier, de la corporation. Plus malin qu’on ne l’aurait pensé de prime abord. Le film tient sa maigre intrigue jusqu’au bout et rien ne semble être de trop. Ça va à 100 à l’heure et prend les quelques pauses salutaires pour respirer quand il faut. Le héros n’est pas vraiment sympathique mais il n’est pas là pour distribuer des sourires. On pourra penser que la structure en flash-back est éculée et c’est vrai mais, encore une fois, le classique fonctionne.
En bref, voici un film de castagne qui ne vend rien d’autre que ce qu’il annonce. Et c’est ça qui est bon. Avis aux amateurs.