Un défouloir jouissif de tous les instants, ce quatrième volet va au-delà de tout ce qui a été fait jusqu’à présent dans le film d’action américain… et il le fait tellement bien. Là où le troisième volet décevait, celui-ci est à la hauteur des attentes. Il est vrai qu’il ne faut surtout pas s’attendre à une quelconque psychologie des personnages ou à un quelconque approfondissement de ceux-ci car il n’en est rien, pas plus que le scénario ne l’est d’ailleurs. La tête de John Wick est mise à prix et où pendant trois heures durant la terre entière tente de lui faire la peau. Ce manque de scénario est comblé par un travail parfait sur l’esthétisme du film qui le rend tout à fait grandiose. Budget plus conséquent oblige, ce volet surpasse allègrement le précédent et propose des séquences qui marquent la rétine, entre l’hôtel Continental d’Osaka, le nightclub de Berlin et bien sûr la dernière heure dans les rues de Paris, l’aspect visuel brille de mille feux, de même pour la musique qui accompagne chaque combat avec brio et donne du corps aux cascades impressionnantes. D’abord sur l’Arc de Triomphe, puis enchaînant un plan-séquence exceptionnel dans un immeuble puis finissant à Montmartre devant le Sacré-Cœur, Paris est sublimé. Néanmoins, fort de la popularité du troisième volet, il s’entête à répéter certaines mêmes erreurs, à savoir se prendre au sérieux et vouloir instaurer une pseudo-psychologie des personnages alors que personne n’est là pour ça et encore moins les scénaristes. Durant plus d’une heure ils cherchent à lier les personnages maladroitement, puis à partir du moment où John débarque en Europe, le film assume pleinement son statut et enfin le plaisir devient total. Ce changement de ton entre les deux premiers et deux derniers volets, un peu à la manière de la saga Fast & Furious, a finalement été concluant pour cet époustouflant quatrième volet qui est à recommander chaudement aux personnes avares en séquences d’action impressionnantes.