Je m’attendais à être blasé, finalement, c’est une sympathique surprise.

John Wick découvre un moyen de vaincre la "Grande Table", mais avant cela, il doit affronter un nouvel ennemi dont la force de frappe est particulièrement redoutable…


Chad Stahelski persiste et signe ici le 4ème opus de la franchise (il les a tous réalisé) et ne va pas s’en priver compte tenu de ses remarquables scores au box-office, il aurait tort de mettre un terme à sa poule aux œufs d’or. Heureusement pour nous, au fil du temps, les scénarios se sont épaissis, plutôt que de se concentre bêtement sur l’action, il en a aussi profiter pour convoquer des scénaristes et cela s’en ressent, ce qui nous permet d’ailleurs de ne pas (trop) ressentir les 170 minutes (!) que compte le film (plus on avance dans le temps, plus les films s’allongent, passant de 100 à 120 puis à 130 minutes).


Avec John Wick - Chapitre 4 (2023), le réalisateur en profite pour mettre en lumière bon nombre de seconds rôles particulièrement intéressant, à commencer par Caine, une connaissance de JW, incarnée par Donnie Yen (Raging Fire - 2021), le téméraire Tracker (Shamier Anderson) et son Berger Malinois qui bondit sur ses assaillants dès qu’il cri « noisettes ! ». Et signalons enfin le badguy du film, le Marquis (Bill Skarsgård) que l’on aurait préféré voir être incarné par un acteur français (plutôt qu’un suédois dont le français laisse perplexe, surtout en VO puisque la question ne se pose pas en VF).


A signaler aussi plusieurs séquences mémorables qui parviennent aisément à faire passer ces (presque) 3h de film avec une certaine facilité, on repensera notamment au plan-séquence aérien dans l’appartement en travaux (une dinguerie en termes de mise en scène et occupation des espaces), le combat entre JW et Killa (Scott Adkins) tourné dans l’impressionnante "Kraftwerk" à Berlin (une gigantesque ancienne centrale électrique), sans oublier bien évidemment, la séquence de fight finale dans les escaliers (300 marches) menant au Sacré-Cœur (et nécessitant 7 nuits de tournage).


Le film est aussi et surtout l’occasion de voir (ou revoir) un Paris de carte postale comme seuls les américains savent le faire (la Place du Trocadéro avec vue panoramique sur la Tour Eiffel, l’église Saint Eustache, le Sacré-Coeur, la Fondation Louis Vuitton, l’Arc de Triomphe, la station fantôme Porte des Lilas (réservée aux tournages) ainsi que le Pont des Arts, ) et qui permet aussi de mettre en lumière des lieux que peu de parisiens ont eu l’occasion de visiter ne serait-ce qu’une fois dans leur vie (je fais notamment référence au tunnel fluvial sous Bastille et celle que l’on surnomme la « Cathédrale de La Défense », deux lieux hors du commun que j’ai pu visiter il y a quelques années).


Mais le film n’est pas exempt de défaut, loin de là. A commencer par sa durée, clairement le film aurait gagné à être amputé d’une bonne demi-heure, ensuite, j’ai toujours un souci avec les costards-cravates pare-balles (ça frise le ridicule, avouons-le), sans oublier Caine qui dissémine des détecteurs de présence qui font "ding-dong" (pourquoi ?). Enfin, n’oublions pas l’abus de fonds vert qui saute aux yeux et s’avère particulièrement regrettable, notamment la (trop) longue séquence de courses-poursuites & fusillades autour de l'Arc-de-Triomphe (qui a été réalisé à l'aéroport désaffecté de Berlin-Tegel en Allemagne) ou encore la séquence finale devant la façade du Sacré-Cœur (réalisée en banlieue parisienne).


Ce qui semble être l’ultime opus de la franchise (avant le spin-off Ballerina - 2024) s’avère être (pour quelqu’un qui comme moi, n’a jamais réellement apprécié cette saga) une sympathique surprise. Une intrigue suffisamment travaillée et surtout, des scènes qui sortent du lot et permet au film de se démarquer et de ne pas faire la même erreur que les précédents opus, à savoir perpétuer une certaine redondance sans la moindre prise de risque. Par contre, ce n’est peut-être pas nécessaire de réitérer avec un 5ème chapitre, restons-en là.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


La franchise au complet :
│ undefined ★★☆☆
│ undefined ★★☆☆
│ undefined ★★★☆
│ undefined ★★★☆


« Noisettes »


Mes autres répliques

RENGER
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Mon recueil de répliques de films

Créée

le 11 avr. 2023

Critique lue 48 fois

RENGER

Écrit par

Critique lue 48 fois

D'autres avis sur John Wick - Chapitre 4

John Wick - Chapitre 4
Sergent_Pepper
8

Capitales dans la douleur

La saga John Wick a toujours été décomplexée, et c’est ce qui a fait son charme dès son premier volet : pas question de faire dans la dentelle, ou de se mettre laborieusement en quête de légitimité...

le 24 mars 2023

85 j'aime

15

John Wick - Chapitre 4
Moizi
1

Enfin du cinéma ambitieux !

Bon, c'est plus possible John Wick, c'est toujours la même chose, ça ne raconte rien et surtout c'est d'une platitude absolue. On a un nouveau grand méchant qui sort de nulle part, John Wick va voir...

le 24 mai 2023

65 j'aime

20

John Wick - Chapitre 4
Behind_the_Mask
9

The Wick and the dead

L'annonce, peu surprenante au demeurant, d'un quatrième volet du succès surprise que constituait John Wick en 2014, était aussi enthousiasmante qu'inquiétante.Car si la série représente l'un des...

le 24 mars 2023

46 j'aime

8

Du même critique

Mad God
RENGER
8

30ans de tournage devant lesquels on hallucine bouche-bée devant le résultat.

Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...

le 21 juin 2022

36 j'aime

Monty Python - Sacré Graal !
RENGER
2

Armez vous de patience, c'est ce que vous avez de mieux à faire.

Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...

le 5 mai 2011

27 j'aime

18

Ready Player One
RENGER
2

Grosse désillusion, de la SF chiante à mourir

Une belle grosse désillusion le dernier Spielberg. Moi qui l'attendais avec une certaine impatience. Son grand retour à la SF, à grands renforts de coups marketings, je suis tombé dans le panneau et...

le 20 mars 2018

21 j'aime

25