Ce reportage bien monté, retraçant l'histoire de Johnny Clegg montre l'intrication humaine et musicale de sa vie. C'est très prenant.
Le discours est axé sur le monde de Johnny, et il nous raconte comment l'artiste a baigné dans une culture qu'il a sue, sous son prisme d'anthropologue en sus, bonifier et amener à une forme créative originale.
Si aucun autre musicien chanteur n'a créé la même substance musicale que lui, c'est parce qu'il avait un point de vue unique dans son environnement sud-africain : être avec les autres, sans jugement de couleur de peau, ni de valeur, et faire vivre cette musique, cet art qu'il a trouvé si vivant, dès le début.
Les couleurs de sa musique ont traversé le monde depuis l'Afrique du Sud, et il a su trouver les airs, les mots pour porter des messages forts en pleine Apartheid, avec notamment Asimbonanga.
Les témoignages des musiciens ou producteurs sont intéressants. La narration est assez bien enrichie d'illustrations et de commentaires.
Pas besoin de livrer plus d'éléments sur ce trop court documentaire : il traite le sujet avec lumière, chaleur et respect.
Chapeau bas, Johnny !
L'unique diamant noir et blanc est un zoulou blanc !