Tout l’enjeu de ce film se basait sur 2 aspects :
- Réussir à se détacher du Joker de Heath Ledger & éviter la comparaison
- Être à la hauteur des bonnes critiques et des prix gagnés
Eh bien, chapeau bas à monsieur Joaquin Phoenix pour sa performance et à Todd Phillips pour sa mise en scène. Non seulement on retrouve le Joker sous un nouvel aspect mais tout le film est axé sur le développement du personnage et j’insiste sur ce point ! Quelle bonne surprise! Le spectateur est submergé, le réalisateur nous fait vivre ce que son personnage ressent, la démence qui le prend et le domine au fur et à mesure. On se laisse emporté dans le monde d'un Joker réinventé. Un défi de taille que Phillips a su relevé: renouveler le personnage du Joker, icône depuis presque un siècle. Très éloigné d’un Dark Knight, Joker de Todd Phillips est centré et concentré sur la personne d’Arthur, un garçon mystérieux, incompris, trop avide de ce monde qu’il remet en cause la notion du bien et du mal. On voit une personne rejetée : injuste pour quelqu’un qui a juste un léger handicap ou du moins c’est ce qu’il semble penser avant de comprendre qu’il est réellement mentalement instable. Un personnage tragique mais comique, pathétique mais attachant. On a pitié, on ressent de la compassion pour Arthur qui perd petit à petit, de plus en plus la tête.
Le moment où il est dans le métro, on a envie qu’il tabasse les 3 petits morveux qui lui veulent du mal. Avouez-le ????
Phillips nous présente donc un Joker humanisé, cela ne justifie certes pas ses meurtres mais donne un côté authentique et une approche originale qui se détache du blockbuster de base. Joker est un film mature, les personnages sont bien pensés et l’histoire convaincante.
Grand grand film.