Apprenti comédien de stand-up, Arthur FLECK vivote en faisant le clown (littéralement) à droite à gauche. Malade mental, victime de la société et constamment humilié, il va basculer de la folie à la violence, et provoquer une révolte contre les impitoyables nantis. Mais mis à part ses actes imprévisibles (dans la deuxième partie du film), le scénario, qui avance sur un faux rythme, reste – globalement – assez attendu.
Et pourtant, traiter un super-méchant de façon réaliste et intime, plutôt qu’en réalisant un énième blockbuster d'action, n'était pas pour me déplaire au départ. Malheureusement, le film dégage un certain malaise – le Joker étant particulièrement torturé – et rien de vraiment positif n'en ressort. C'est l’itinéraire d'un vilain unique en son genre…
Les points forts de ce long-métrage sont la reconstitution du Gotham des années 80, la lumière et la photo qui créent une ambiance, et surtout la performance – habitée – de Joaquin PHOENIX qui file tout droit vers les Oscars.
L’ensemble – accentué par la bande-son de Hildur GUONADOTTIR (la série Chernobyl) – reste malgré tout assez glauque.