Joker était un des films les plus attendus de cette fin d’année cinématographique. Imaginer ce personnage mythique interprété par un acteur de la trempe de Joachin Phoenix ne pouvait qu’intriguer les adeptes de comics et de septième art.
Le synopsis proposé par le site Allociné est le suivant : « Le film, qui relate une histoire originale inédite sur grand écran, se focalise sur la figure emblématique de l’ennemi juré de Batman. Il brosse le portrait d’Arthur Fleck, un homme sans concession méprisé par la société. »
Joker… Le titre est attractif. Bien que n’étant pas un lecteur de comics, je suis néanmoins fasciné par ce méchant iconique. Sa légende dépasse largement les frontières de Gotham et de l’univers des superhéros. Les différentes versions qu’elles soient télévisuelles, cinématographiques ou littéraires se rejoignent sur un point commun : la folie de ce personnage. J’étais donc curieux de connaître la version du film pour expliquer cette personnalité si particulière…
Le film s’inscrit dans une ambiance très seventies ou eighties. Dès les premières images, on a le sentiment d’être immergé dans un Gotham new-yorkais. On se trouve au contact des « petits », du bas de l’échelle sociale. Une atmosphère à la fois sale, foisonnante et envoutante transpire de l’écran. C’est vraiment une belle réussite à ce niveau-là.
Concernant l’intrigue, on en connaît l’issue dès que les lumières de la salle se sont éteintes. Tout cela va mal finir. L’intérêt n’est donc pas la destination mais le chemin qui y mène. L’évolution du personnage mais apparaît inexorable. Les événements qui participent au développement de la personnalité du joker sont nombreux. Aucun ne semble le déclencheur ultime de la bascule du personnage dans une folie criminelle. Néanmoins, chacun participe un petit peu à l’avancée macabre à laquelle on assiste. Ce cheminement est angoissant et fascinant. Le côté inéluctable est remarquablement transcrit.
L’interprétation de Joachim Phénix est impressionnante. Certes le film est écrit pour le mettre en valeur mais encore faut-il avoir le talent pour profiter du « cadeau ». Il est crédible à en faire peur. Malgré le destin connu du personnage, on arrive à ressentir de l’empathie à son égard. En même temps, il nous dégoûte à d’autres moments. Il s’agit d’un « héros » assez unique dans son genre qui sollicite le spectateur émotionnellement en permanence et son interprète n’y est pas pour rien. Les autres protagonistes sont secondaires et occupent peu de place. Ils jouent le rôle d’accompagnateur dans la descente aux enfers du futur Joker.
***Joker*** s’est montré à la hauteur des attentes suscitées. Ce film possède une identité forte qui offre un écrin de qualité à un personnage hors norme. Le fait qu’il dépareille des autres productions de superhéros lui donne une place à part dans la filmographie de l’univers des comics. Bref, je ne peux que vous conseiller de partir à la rencontre de ce Joker. La rencontre ne vous laissera pas insensible…