J'ai beaucoup aimé le « Joker » de Todd Phillips, c'est un film sur une prestation d'acteur. Joaquin Phoenix est d'une justesse remarquable. Il mérite amplement son oscar. Le personnage d'Arthur avant qu'il devienne le Joker, est un personnage malade mais surtout un homme en manque de reconnaissance. Il cherche à être aimé des autres. On peut voir le manque du paternel.
Il y a la scène au début, quand il s'imagine dans l’émission de Robert De Niro. Celui-ci dit qu'il aimerait avoir un fils comme lui. Et aussi le fait qu'il croit à cause de sa mère. qu'il est le fils de Thomas Wayne
Tout au long du film Arthur va essayer de s’élever socialement pour mieux chuter. La métaphore de l'escalier est très représentative.
On voit Arthur grimper les marches avec beaucoup de difficultés et quand il devient le Joker. Il descend ses marches en dansant, acceptant enfin sa folie.
Faire du rire du Joker une maladie. C'est une idée simple mais qui marche totalement. Ça va être le motif de son rejet de la société, de son entrée dans la noirceur et son acceptation de la folie.
On le voit se forcer à sourire avec ses doigts mais il n'y arrive pas . À la fin du film, il y arrive tout simplement.
D'ailleurs la fin du film est très ambiguë. Doit-on faire nos propres interprétations ?
Pour moi la scène finale, où le peuple le met sur un capot de bagnole et qu'il se met à danser devant une foule. Qu'ils l'acclament comme si c’était une figure révolutionnaire. Cette scène n'a pas eu lieu. Parce que la scène d’après on le voit dans Arkham et que tout le long du film, on le voit vouloir être aimé des autres. Tout ça est pour moi dans sa tête.
Le joker de Todd Phillips est un film sur l’inégalité sociale, la folie d'un individu avec une société qui créé elle-même ses monstres .