5 ans après le 1er film je retourne au cinéma pour voir si ma théorie du "tout inventé" tiens toujours debout...

Et force est de constater qu'après la suite je le pense toujours... et même encore plus qu'avant.


La frontière entre le réel et l'imaginaire ici n'est pas aussi bien exploiter que dans le 1er mais fais son job... ce film a l'air d'exister justement pour faire le jugement du 1er à l'instar du jugement ici du "joker".


Les messages me semblent évident sur le fait qu'encore une fois rien n'a de réalité...

On assiste plutôt à quelqu'un qui fait son jugement interne et qui au final se juge coupable pour des crimes imaginaires dans des relations dont la véracité est mise en doute... ( ou non, c'est selon votre vision)


Mais nombre de détails sont là pour prouver que son monde est un délire.

- harley quand elle le rencontre mime le fait se tiré une balle dans la tête comme lui fais pendant sa relation imaginaire avec sa voisine dans le 1er... hors il est impossible qu'elle puisse connaitre cette mimique, seul lui le sait.

- harley lui demande d'arrêter ses cachets, il lui répond qu'il a déjà arrêter... ses délires sont donc déjà potentiellement activé.

- il est dis dans le film qu'il invente des relations amoureuses... en gros il se le dit lui même.

- tout ses délires semblent être la dans le but de compenser ses traumas, sa "célébrité", sa relation miroir avec une harley créé totalement et j'en passe.

- son jugement au tribunal s'enfonce petit à petit dans une parodie totalement surréaliste au fur et à mesure qui ressasse les faits du 1er film.

- après son jugement final aussi invraisemblable que parodique, il retrouve harley qui lui dis : " tu l'a dis toi même, il n'y a jamais eu de joker, ni de Murray, ce monde imaginaire c'était la seule chose que nous avions".

- la chanson ou il chante "avec une colline je vais faire une montagne " = avec un petit mensonge je vais en faire un énorme.



Le film cultive cette ambiguïté de "réel pas réel" jusqu'à la fin...

Et ce qui ne semble pas crédible ou réaliste dans la mise en scène pour manifestement beaucoup de spectateurs ne peut trouver de sens que dans cette folie imaginaire sorti d'un esprit traumatisé (l'énonciation des traumas semblent être la seule chose réel que son esprit ne peut entendre... et le moteur d'une fuite dans l'irréalité)

Tentant de s'avouer qu'il n'y a pas de joker et voulant enfin se libérer de lui même, il est jugé par la cours (qui n'est que le fruit de son esprit) mais jugeant ses actes qu'il n'a pas fait comme coupable à rester en prison... comment échapper à cette contradiction folle ?

Comment échapper à cette blague ou un fou à l'intérieur de lui, s'avoue qu'il n'est pas joker et qu'il a bien tuer consciemment des personnes imaginaires pour être libre alors qu'il se juge coupable ????

Éclatant de rire et ne pouvant résoudre ce paradoxe dont il ne peut plus se soustraire son esprit n'a plus aucune solution...


Et c'est la que le deus ex machina fais son apparition... une énorme explosion pulvérisant le tribunal qu'il subit de plein fouet lui le 1er et dont il ressort indemne (vous avez dis irréaliste ?) Pour être embarqué par des clowns comme lui (qui symbolise la fuite dans sa folie de ce paradoxe inextricable ) qu'il se résout à fuir afin de retrouver celle qu'il aime (fruit de son imaginaire) c'est-à-dire dire lui... son alter ego.

Ladygaga harley Queen semble lui confirmer qu'à vouloir se sortir de son monde imaginaire elle lui avoue qu'il n'y a jamais rien eu (ni Joker, ni Murray, ni rien) et son double l'abandonne...

la seule chose qui pouvait l'obliger a rester dans la folie cetait son manque d'amour, mais même ici il se rend compte que rien ne tiens debout... son double lui même chante une dernière chanson qu'il tente de physiquement d'interrompre en muselant ses lèvres mais la chanson continue... et retour à la case enfermé... comme si il n'y avait rien eu... que rien n'avait eu d'impact sauf dans son esprit.

Seule la toute fin cultive encore cette possibilité de réalité... mais comment croire encore a quelqu'un qui diffuse une altération de la réalité de bout en bout ?



On pourra reprocher que l'aspect social ici est moins présent, que ceux qui aspiraient à trouver une icône aux travers de joker ont perdu leur emblème...

Mais bon dieu n'oublier pas qu'il est le Joker...

Fou, se perdant lui même, manipulateur, criminel.

Et en plus dans la toute fin pour finir avec cette possibilité que le joker ai pu avoir une identité, il meurt par quelqu'un qui potentiellement pourrait l'être en définitif...

En somme que des doutes.


Pour ma part c'est une lecture du joker intéressante et innovante qui va à contre courant de tout ce qui a été fait sur le clown criminel.


Un film qui ne sera pas à la hauteur des attentes pour ceux qui ont chercher une icône face à une société écrasante... mais qui remplira sa tâche de représentation psychique aux contours flous du plus grand représentant de l'asile d'arkham.

Avec cette grille de lecture, le joker aura fait son plus beau coup... faire croire à l'une de ses nombreuses histoires sur l'origine de sa création... mais cette fois ci... au monde réel.






Kenserk
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le 2 oct. 2024

Modifiée

le 3 oct. 2024

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