Joker : Folie à deux de Todd Philipps avec Joaquin Phenix (Arthur Flex/le Joker) et Lady Gaga ( Harleen Quinzel / Harley Quinn)
Dans ce nouvel opus du Joker de Todd Phillips, nous retrouvons Joaquin Phoenix dans le rôle d'Arthur Fleck, alias le Joker, emprisonné pour cinq meurtres (en réalité six, avec le meurtre de sa mère) dans le quartier haute sécurité de l'asile d'Arkham. Dans cette prison, il tombe, dès le premier regard, "crazy in love" de Harleen Quinzel/ Harley Quinn, joliment interprétée par Lady Gaga.
Le film se concentre sur le procès d'Arthur Fleck, avec d'un côté son avocate, qui lui demande de plaider l'aliénation mentale, et de l'autre, Harleen Quinzel qui le pousse à incarner pleinement la société du spectacle ; "just entertainment" : Arthur Fleck n'existe pas, il n'y a que le Joker.
Dans ce film, il faut oublier le côté DC Comics liée au Joker et à Harley Quinn. On a droit à un film bien ficelé, de très bons acteurs, une belle photographie et une bande son interprétée sous forme de comédie musicale par Lady Gaga et Phoenix. C'est très compétent, mais je dois dire que l'émotion n'est pas à son comble (je suis gentil), et c'est vraiment dommage. Mais alors pourquoi ?
Tout d'abord, Lady Gaga se retient de (très) bien chanter sous prétexte qu'HQ n'est pas une chanteuse confirmée !! Je ne lui en veux pas, on a du lui demander. Mais surtout, pour moi, le film a basculé lors de la reprise par le duo d'acteurs de "To Love Somebody" des Bee Gees. Je voulais croire à l' amour fou Joker/ Harley Quinn, mais Todd Phillips en a décidé autrement. En fait, j'ose avancer que Tod Phillips ne voulait pas de cette suite et qu'il se venge, vous n'aurez pas de Joker dans ce film, vous aurez droit à Arthur Flex qui n'intéresse personne.
Au final, on se retrouve donc avec un film sur Arthur Fleck dépressif et délaissé. Peut être que moi aussi, à l'instar d'Harley Quinn, je voulais un peu de folie et de joie. Monsieur TP, vous avez bien réussi votre entreprise, vous nous avez gâché le souvenir de votre premier opus. Et pendant le générique, vous osez faire jouer "True Love will find you in the end" de Daniel Johnston, autre héros psychiatrique de l'Amérique , en complète dissonance avec votre film. Il y a des choses qui ne se font pas !! On ne touche pas au Joker !!