Reprenons 2 min le premier film. Faisons un pas de côté et regardons sous un autre angle.
Sous fond de drame social nous assistons à la naissance d’un des méchants les plus populaires et adorés de notre culture !!
Le joker est en fait juste bridé par les medocs et lorque Arthur arrête de les prendre laisse sortir la bête. Fin du drame social et on pose les bases d’un vilain iconique. Presque jouissif, derangeant et derangé comme le personnage.
Ce film reste avant tout un divertissement. Todd phillips s’empare d’un personnage 200% fictif.
Du coup pas vraiment besoin d’une suite mais assez bienvenue.
Tout est annoncé, JOKER, FOLIE, et À DEUX !!
On est en droit d’attendre du grand spectacle. Completement déglingué avec une violence crue mais presque cartoonesque et après la naissance, être temoin de l’ascension de ce grand criminel imprevisible et encore ue fois totalement fictif !
Et ça demarre bien. Les 20 premieres minutes semblent répondre aux attentes. Sauf qu’au bout de 30 on se dit bon ça tourne un peu en rond. Et à 40 on comprends que ça ne décollera jamais. L’idee de la comedie musicale aurait pu faire mouche si elle se voulait spectaculaire digne des plus grands shows de broadway. Ou des vieux films des années 50 remplis de bonnes idees de choregraphie. Mais non. Ça reste bien plat.
Et ce jusqu’à la fin. La derniere minute etant je pense la plus decevante de tout le film.
Le problème ici est que todd philips a eu le syndrôme de frankenstein.
Et juste parce que son premier film a raisonné un peu trop fort dans des têtes un peu trop vides qui ont pris le personnage un peu trop premier degré et se sont un peu trop identifiées à lui notamment sur les resaux sociaux (qui sont pourtant pas si nombreux…)
Et bien le réalisateur s’est donné une conscience, imaginant qu’il avait créé un monstre qu’il voulait s’empresser de detruire et de deconstruire.
Alors dans l’idee pourquoi pas. C’est même plutôt malin. Mais si l’idee de base etait de raconter l’histoire d’un pauvre gars qui n’a jamais eu de chance, ne l’appelle pas le joker.
Ne t’accapare pas un personnage aussi grand si tu ne peux pas assumer sa vision du monde.
Plutot que de repondre a une poignée d’arrierés qualifiables de tous les mots en iste et chiste, fais un film pour les fans du personnage ceux qui sont venus voir ce que le titre leur promettait.
Très concrètement. Ce deuxieme film sert à annuler le premier et donc à dire qu’il n’y avait besoin d’aucun des deux…
⚠️attention j’ai un problème avec le bouton spoiler donc passez au paragraphe suivant si vous ne voulez pas connaître la derniere minute du film⚠️
Quant à la toute fin, quand Arthur parce que "tagueule c’est mon film je fais ce que je veux" et donc plus le joker se fait salement vous savez quoi par - un hommage à heath ledger ?! -, était-ce vraiment un beau move de la part des scenaristes ?!
Parce que déjà, ça raconte que arthur fleck n’etait qu’un pauvre type… que harley quinn n’est donc aussi personne a part une groupie un peu borderline, et que donc le vrai joker que l’on connait vie dra plus tard. Mais alors quel interet de faire un film sur arthur. Puisque meme dans la mythologie du perso il sera completement effacé puisque personne ne s’en souviendra…
Et si c’est un hommage à heath ledger anciennement ami avec phoenix, ou une manière de dire que ce dernier s’efface face a la prestance de son predecesseur c’est assez mal vu.
Toute la construction du joker de the dark knight residait dans le mystere de ses cicatrices. Ça construisait le perso.
C’est comme ridley scott qui veut absolument nous raconter l’origine de l’alien mais non en fait. Si la creature fait aussi peur c’est bien parce qu’ on ne sait rien d’elle.
Ou encore heureusement que vince gilligan n’a pas fait une série pour s’excuser d’avoir créé heisenberg…
En conclusion c’est une énorme déception. Dommage, je voyais bien phoenix comme cer depressif dans le premier et finir en empereur du crime au terme peut être d’une trilogie rondement pensee et finement tournée,
Premier volet comedy stand up, second volet music hall et dernier volet un truc completement danteste et déjanté.
Lorsque l’on s’empare d’un phenomène populaire, il est de bon ton d’apporter sa vision, mais absolument pas de croire que ce dernier vous appartient.
Ce n’est pas parce qu’on fait un film sur le joker ou alien ou même dis’ey avec star wars que tu le personnage, l’univers, ou la mythologie nous appartient.
Je me sens comme kyle et stan après indiana jones 4…