Comment ne pas être touché par ce récit si dramatique et réaliste?
Tout au long de la projection, je me suis demandée à quel moment ce film allait devenir inintéressant au point d’avoir envie de quitter la salle. Je suis restée à l’écoute de mes ressentis, voire vigilante suite aux critiques que j’avais pu lire au sujet de ce film - que j’ai longtemps hésité à aller voir.
Mais à aucun moment je me suis forcée à rester jusqu’à la fin.
Au contraire, dès les premières minutes j’étais prise: d’empathie profonde pour un Arthur Fleck si malheureux mais toujours debout, d’affection pour un Arthur Fleck en quête de réconfort, d’espoir pour un Arthur Fleck rêveur, doux et authentique, de malaise devant les vices humains, et d’un sentiment de révolte face aux injustices et dysfonctionnements d’une société si déshumanisée qui nous rend encore plus malades.
Ce film est d’une sincérité effrayante sur notre nature humaine. Il nous rappelle qu’il n’y a pas deux camps, les bons et les méchants - ce serait pourtant plus simple.
J’y ai vu un cri de désespoir, une dénonciation, un réalisme sombre, mais aussi un appel à la justice, la vraie, et à l’humanisme.
Ce film m’a donné matière à réflexion, en plus d’un sentiment de satisfaction devant une jolie réalisation et la performance notable (encore une fois) de Joaquin Phoenix. Et c’est ce que j’aime dans le cinéma!