Au milieu d’un cinéma hollywoodien frileux resservant la même soupe encore et encore, la suite de Joker fait figure d’anomalie. En effet, avec cette comédie musicale relatant le procès d’Arthur Fleck, Todd Phillips tente et prend une direction radicalement différente quitte à désarçonner le spectateur (ce qui n’est pas forcément un mal). Mais ce n’est pas parce qu’il tente qu’il réussit. S’il parvient à déconstruire le symbole créé dans le premier épisode et à créer de belles images, il échoue à rendre les chansons efficaces. Elles sont plates et mal interprétées et ne parviennent jamais à émouvoir.