Josep, c'est un film coup de poing, un projet qui a mis 10 ans à mûrir, l'affection qu'Aurel, le réalisateur, porte aux dessins poignants et criants de vérité de Joseph Bartoli qui retrace tout au long de son incarcération dans un camp de concentration (sens propre du terme, entassement des émigrés républicains espagnols fuyant le Franquisme) et son évasion restera a jamais dans la mémoire de l'histoire comme une plaise indélébile.
Ce dessin animé, car oui, tout comme les Hirondelles de Kaboul, ce film n'est pas en live mais bien animé et parsemé des dessins originaux de Bartoli, Josep retrace avec sincérité, cruauté et espoir la destiné de Joseph Bartoli et ses compatriotes catalans séquestrés dans des camps de l'autre côté des Pyrénées en février 1939.
Loin de juger, le film et son réalisateur retrace la destiné exceptionnelle de Bartoli durant cette période de l'histoire peu connue. Loin d'être un frein à l'histoire ce film sous forme de dessin animé nous plonge littéralement au coeur de l'action et nous fait revivre avec intensité le calvaire et la souffrance de ces hommes et de ces femmes pendant une période troublée de l'histoire à l'aube de la guerre la plus incroyablement meutrière de notre histoire récente via les dessins de Bartoli.
Les voix du films sont également bien trouvé, si des personnalités tels que Sergi Lopez semble une évidence par rapport à ses origines et son bel accent ainsi que Gérard Hernandez, il est étonnant de trouver un Bruno Solo brillant et tout en modestie loin de l'exubérance qu'on lui connait habituellement.
Je tiens juste à rajouter que j'ai eu la chance de voir ce film pendant l'ouverture du Festival International du Film de Fiction Historique avec l'équipe du film, le Producteur, Aurel le réalisateur et Bruno Solo. Cela m'a également permis de mieux cerner le long travail de l'équipe respectueuse de ce pan d'histoire et de l'hommage rendu à Bartoli.