Dies iræ, prose des morts où dans les ténèbres et les cendres se meurent espoir et amour. Tableaux émouvants d’une chasse aux sorcières.
Un film bouleversant, esthétiquement superbe , des plans qui ressemblent à des tableaux vivants de Rembrandt. Film austère où Dreyer fait le portrait d’une femme et dénonce l'intolérance, le fanatisme, l’hypocrisie d’une religion qui considère les femmes comme des sorcières dès lors qu’elles tentent de vivre leurs désirs, leurs rêves. Il parle de sa colère pour les superstitions et nous interpelle avec émotion. Le Dies iræ (« Jour de colère » en latin), aussi appelé Prose des Morts, est une séquence médiévale chantée, adoptant la forme d'une hymne liturgique. L'inspiration du poème est partiellement apocalyptique. Les prémices de cette séquence sont apparues dès le début du XIe siècle, la version actuelle datant du XIIIe siècle. C'est à cette époque et sous cet aspect qu'elle a été intégrée au corpus grégorien. Le Dies iræ a ensuite été chanté pendant des siècles dans la messe de Requiem. Elle a disparu de la messe. Trop sombre, trop effrayante.Du côté du cinéma, on l’entend dès les « classiques » que sont par exemple Metropolis de Fritz Lang ou L’Aurore de Murnau. Mais aussi chez dans Orange mécanique ou Shining.