Le plus remarquable avec Jour J, ce n'est pas la réalisation (banale), le casting (sympathique), les gags (pas drôles et tous téléphonés) ou l'outrance des personnages (de François-Xavier Demaison, ridicule avec sa barbe postiche, à Julia Piaton, qui incarne une connasse finie, en passant par la secrétaire québécoise dont la patronne ne comprend pas l'accent caricatural mais qu'elle garde quand même).
Non, le plus remarquable, c'est qu'il aura fallu deux ans et demi d'écriture et vingt-deux versions du scénario à la belle Reem Kherici pour aboutir à cette comédie romantique "à l'américaine" prévisible de bout en bout et finalement assez pénible, bourrée d'incohérences grosses comme ça dont la toute première vaut quand même son pesant de cacahuètes : lorsqu'Alexia découvre la carte de visite de Juliette dans la poche de Mathias, elle lui pète une durite en mode "C'est qui cette pute ?!", puis dans la scène suivante Alexia débarque tout sourire avec son mec au taf de Juliette en mode : "Mathias, surprise ! Je te présente ma copine d'enfance !".
Un tel travail pour un tel résultat... c'est à se demander !