Belmondo oblige, le vaudeville de Jean Poiret mis en scène par Lautner s'accompagne de quelques cascades digressives, inutiles, au coeur desquelles la très ostentatoire performance de l'acteur relève quasiment, pour qui concerne Lautner, de la dévotion pour son acteur, et pour Belmondo, de l'exhibitionnisme...
D'une façon générale, Jean-Paul Belmondo règne en star dans cette comédie où, à ses côtés, Marie Laforêt est un joli faire-valoir et où Sophie Marceau, auréolée de son récent vedettariat, fait un sympathique numéro de charme. L'intrigue qui les réunit est un classique vaudeville. Stéphane est un séducteur impénitent qui trompe sa femme à la moindre occasion; surpris un jour, il présente à son épouse sa nouvelle conquête comme sa fille issue d'une liaison ancienne.
Mensonges et quiproquos inextricables se succèdent dans la plus pure tradition du vaudeville. Le sujet est très superficiel mais on rit de bon coeur devant certaines situations particulièrement cocasses que le mari volage maitrise de moins en moins. Cependant, il manque à la mise en scène (une question de montage sans doute) et parfois même à l'interprétation de Belmondo cette petite étincelle qui rend ce théatre typique parfois irrésistible.