En 1999, Kang Jae-Gyu avait inventé, avec Shiri, le premier blockbuster coréen. Un an plus tard, J.S.A , une autre superproduction voit le jour, toujours sur les relations Nord-Sud...
Cette vision plus humaniste du conflit bouleverse la Corée. Quelques semaines après sa sortie, J.S.A devient le plus gros succès de l'histoire du cinéma sud-coréen.
Scénario malin d'abord, ouvrant sur une enquête policière basique menée par une débutante helvètico-coréenne tentant de percer les causes profondes d'un grave incident survenu entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, puis plantant le décor à un endroit aussi stratégique qu'absurde, le poste de frontière. Par de longs flash-back, on découvre alors la vie de ses soldats qui sont diplomatiquement ennemis mais humainement frères de sang ; le miracle de l'amitié fait alors son apparition, une belle amitié, secrète, inavouable, tendue lorsque les sujets politiques sont abordés, ne tenant qu'à un fil, mais toujours sincère et vraie.
J.S.A est une très bonne surprise, tant sur le fond que sur la forme : des personnages travaillés, une narration complexe mais cohérente, une mise en scène inventive bien que parfois " too much " (cf. la chute de la fenêtre), et un thème d'actualité brûlant.
Un film que je recommande chaudement !